Il y a plus de 112 000 cas du nouveau coronavirus en Louisiane alors que certains hôpitaux sont à capacité.
Par Jonathan Olivier
Les cas du nouveau coronavirus en Louisiane ont dépassé 112 000 au rythme de cas quotidiens asteur supérieurs à 2 000 tandis que les hôpitaux sont poussés vers les limites de leurs capacités.
Lors d’une conférence de presse le 23 juillet, le Gouverneur John Bel Edwards était accompagné du Dr Henry Kaufman, médecin en chef de l’hôpital Notre-Dame de Lourdes, et de la Dre Amanda Logue, médecin en chef du système de Santé Général de Lafayette (SGL), pour discuter des cas de COVID-19 en Acadiane.
“C’est devenu un véritable défi de prendre soin de notre propre communauté, et encore moins d’élargir nos services à l’extérieur," Logue a déclaré. "Nous nous occupons activement des patients et nous intervenons comme il faut, mais nous manquons rapidement d’espace."
Le personnel de SGL a dû transférer des patients à Bâton Rouge—et jusqu’à la Paroisse Rapides ou au Mississippi dans certain cas—car les hôpitaux dans la région manquent de place. Logue a ajouté que la moitié des lits de soins intensifs et le tiers des lits réguliers du Centre Médical Général de Lafayette sont occupés par des patients atteints de la COVID-19.
Il y avait plus de 1 700 cas du coronavirus et 69 plus de morts mercredi, selon une mise à jour du Département de la Santé de la Louisiane. Le nombre total de cas depuis le premier signalement le 9 mars est asteur 112 773 avec 3 769 morts, une forte augmentation après la baisse des cas en avril et en mai.
Selon une analyse réalisée par Radio Publique Nationale, les hôpitaux du Lac Charles et de Lafayette comptent parmi les systèmes sanitaires avec les pires ratios de lits d’hôpitaux par rapport aux taux d’infection à la COVID-19 dans leurs alentours. L’hôpital de Notre-Dame du Lac à Bâton Rouge, l’un des plus grands hôpitaux de l’État, est également à pleine capacité et il a donc annulé plusieurs procédures médicales non urgentes. L’Acadiane est asteur en tête de la liste en ce qui concerne les infections à la COVID-19 dans l’État.
"Ce qui m’inquiète le plus est l’impact que la dernière résurgence prend sur notre capacité à fournir des soins de santé,” Gov. Edwards a déclaré. "Et l’impact que cela a sur nos professionnels de la santé, nos médecins, nos infirmières, et les thérapeutes respiratoires, et jusqu’aux ambulanciers et paramédicaux et tout le reste."
La semaine passée, Gov. Edwards a prolongé un ordre étatique qui rend obligatoire le port du masque à l’échelle de l’État, qui prendra fin le 7 août. Des études scientifiques ont démontré que l’utilisation généralisée du masque est un outil efficace contre la propagation du coronavirus, tandis que la distanciation sociale et le lavage des mains ajoutent une protection supplémentaire.
“Il est important de suivre les précautions sociales qui comprennent l’utilisation des masques et d'autres mesures de distanciation sociale," a déclaré Laura Rachal, un médecin louisianais de Chemin Neuf et chercheuse des maladies infectieuses à l'Université de Caroline du Nord à Chapel Hill. "Il faut éviter de toucher le visage et je vous conseille de vous laver souvent les mains à l’eau et au savon ou avec une solution hydroalcoolique d’au moins soixante pour-cent."
Bien qu’il n’existe actuellement aucun traitement pour la COVID-19, les chercheurs sont après de créer des vaccins qui pourraient être disponibles à la fin de l’année. Rachal a déclaré qu’il y a 40 vaccins candidats dans le monde, alors que lundi, le fabricant américain de médicaments Pfizer et l’entreprise de biotechnologie de l’Allemand BioNTech ont annoncé qu’ils étaient entrés dans la phase 3 des essais sur des êtres humains. L’essai humain au stade avancé impliquera jusqu’à 30 000 personnes âgées de 18 à 85 ans dans le monde entier.
"Maintenant plus que jamais il est important qu'on soit prudent et qu'on protège nous-autres et nos voisins," Rachal a déclaré. "J'ai entendu parler de la durée de cette épidémie et il n'y a pas de bonnes nouvelles : on pense que sans traitement efficace et un vaccin bien reçu, la vie normale pourrait nous échapper pour plusieurs années."