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L’État poursuit la FEMA sur la hausse des coûts de l’assurance contre les inondations

Les dirigeants louisianais affirment que les modifications récentes vont multiplier  les primes d’assurance sans tenir compte des systèmes de protection comme le Morganza-au-Golfe.

Les dirigeants louisianais affirment que les modifications récentes vont multiplier  les primes d’assurance sans tenir compte des systèmes de protection comme le Morganza-au-Golfe.

Les taux d'assurance grimpent en Louisiane, alors que les anciennes suggestions, comme la surélévation des maisons, ne suffisent plus pour bénéficier d'une couverture abordable. Will McGrew/Télé-Louisiane

Par Baley Champagne

La Louisiane a poursuivi la FEMA le 1 juin en réponse au nouveau système qu’elle utilise pour calculer les primes d’assurance contre les inondations. La poursuite comprend 43 paroisses, neuf États, des administrations locales et des districts de levées.

Les dirigeants locaux soulignent que la National Flood Insurance Policy (NFIP) Risk Rating 2.0 de la FEMA, qui a été dévoilée il y a deux ans pour rendre les primes plus équitables, contribuera en fait à augmenter les prix pour de nombreux Louisianais. Dans certains cas, ces primes seront multipliées par dix, tout en forçant les résidents à abandonner complètement la couverture. Le procureur général de la Louisiane, Jeff Landry, qui a dévoilé la poursuite, a qualifié cette politique fédérale comme « catastrophe naturelle ». « Nous croyons qu’il y a des lacunes juridiques dans ces mauvaises décisions, et nous avons l’intention de tenir ces bureaucrates responsables », a déclaré Landry dans un communiqué.

Windell Curole a déclaré que les primes d’assurance augmenteront considérablement dans les paroisses de Terrebonne et de Lafourche, où le système de protection contre les ouragans Morganza au Golfe, qui comprend des écluses, des levées et des vannes s’étendant sur 98 milles, protègera 150 000 gens. Curole, qui est le secrétaire exécutif du District de levées du sud de Lafourche (DLSL), a déclaré que sa prime NFIP pour sa maison dans la paroisse de Lafourche est en bas de 500 $. Sous la Risk Rating 2.0, il a dit qu’elle augmentera à 7 000 $ par année.

La méthode de la NFIP a déjà suivi les pratiques générales en matière d’assurance en évaluant un endroit en fonction de sa zone inondable et sur une carte appelé le Flood Insurance Rate Map (FIRM), du type d’occupation et le Base Flood Evaluation (BFE). John Grégoire du Grand Caillou, qui est un client de State Farm depuis près de deux décennies, a déclaré qu’il paie moins de 300 $ pour une assurance contre les inondations pour sa maison. « La compagnie d’assurance nous a dit d’aller trois pieds plus haut avec notre maison, et on a fait six pieds plus haut », il a noté.

Deux maisons surélevées dans le sud de la Louisiane, qui ont survécu à l'ouragan Ida en 2021. Will McGrew/Télé-Louisiane

Ricky Alstos, directeur de la succursale de Riviere Insurance Agency à Thibodaux, a dit que des suggestions comme celle-ci, avant la Risk Rating 2.0, permettaient aux gens d’économiser des centaines de piastres, mais plus asteur. Il a déclaré que la formule de Risk Rating 2.0 tient compte de la proximité du golfe et de la taille de la maison. Asteur, la politique aussi prend en  compte le risque d’inondation individuel et le coût de reconstruction, selon les rapports du Congressional Research Service Reports. « Ça me passionne beaucoup, mais si les Louisianais veulent que les compagnies d’assurance soient ici, ils doivent être parés à payer, et pas comme avant, a-t-il dit. Les compagnies d’assurance distribuaient de l’argent au lieu de se préparer aux risques d’inondation. »

Le représentant Timothy Kerner, Sr., R-Jefferson, qui a soutenu HCR 58, qui demande au procureur général de la Louisiane de demander une réparation juridique contre la FEMA, a noté qu’en 2022 il était l’auteur de HCR 84, qui a recommandé au Congrès d’examiner et de réformer le nouveau NFIP. « La Risk Rating 2.0 a fait mal à tant de monde en raison de l’augmentation des primes, il a déclaré. La FEMA a pas été transparente avec la méthodologie, et de ce qu’on sait, ça fait pas de sens. » Kerner a ajouté que la FEMA évalue les maisons dans le sud de la Louisiane en fonction de la distance par rapport à un plan d’eau, mais qu’elle doit plutôt tenir compte que beaucoup de maisons sont protégées par un mur d’inondation de 16 pieds, et de nombreuses maisons sont aussi surélevées de 12 pieds au-dessus du niveau de la mer.

Kerner a ajouté : « La poursuite est parce que la FEMA tient compte des ondes de tempête, des précipitations, de la distance par rapport à l’eau et des coûts de reconstruction. Tout en excluant les facteurs qui devraient être pris en considération, comme des codes du bâtiment plus stricts, la protection des levées et l’élévation des maisons. »

Dans la paroisse de Lafourche, Curole, qui supervise les projets de son district de levées depuis plus de quarante ans, a déclaré que ces systèmes de protection contre les inondations et de drainage ne sont pas sujets aux inondations régulières. « D’habitude, on a ici à peu près 60 pouces de pluie, d’eau de marée et d’eau des ouragans, chaque année, même que nous-autres, on est près de le Intercoastal Canal, du Bayou Lafourche et du Golfe du Mexique. »

Le système historiquement solide de Basse-Lafourche n’a pas dépassé les attentes du Risk Rating 2.0, même après avoir protégé toutes les résidences et les entreprises du district de Curole pendant l’ouragan Ida. « Ça c’est une réduction de 100 pour cent des inondations par rapport à les ondes de tempête entre 1985 et 2021, Curole a déclaré. C’est pas bon, le manque de transparence de FEMA, pour le district de South Lafourche. Ça fait ça difficile pour travailler avec la FEMA et d’autres organismes fédéraux, parce que son Risk Rating 2.0 nous fait mal. Ça fait mal les affaires qu’ils ont fait dans notre district. »

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Le gouverneur Edwards rencontre le président Macron pendant une mission de développement économique

Les deux politiques se sont réunis à la Fête de la Musique au Palais de l’Elysée à Paris, titrée par Jon Batiste, une première pour un musicien louisianais.

Les deux politiques se sont réunis à la Fête de la Musique au Palais de l’Elysée à Paris, titrée par Jon Batiste, une première pour un musicien louisianais.

Edwards et Macron ont parlé lors de la Fête de la Musique qui s’est tenue le 21 juin à Paris. Will McGrew/Télé-Louisiane

Par Jonathan Olivier

Le gouverneur John Bel Edwards et le président français Emmanuel Macron ont encore parlé à la « Fête de la Musique » organisée chaque année au Palais de l'Élysée, à Paris, le 21 juin. Les deux dirigeants se sont rencontrés pour la dernière fois en décembre lorsque Macron s’est rendu à la Nouvelle-Orléans, la première visite d’un président français depuis près de 50 ans.

Edwards a pris la décision de dernière minute de participer à la Fête de la Musique à l’invitation de Macron pour poursuivre leur conversation sur l’accroissement de l’investissement économique et du partenariat culturel entre la France et la Louisiane. 

Edwards est arrivé en Europe le 16 juin pour rencontrer des chefs de file du milieu des affaires et des sciences de la santé de la Louisiane pour « explorer les possibilités futures de développement et d’expansion des affaires avec des partenaires internationaux potentiels et actuels et des cadres supérieurs de grandes sociétés mondiales, en mettant l’accent sur les secteurs de l’énergie, de l’aérospatiale et des sciences de la vie », selon un communiqué de son bureau. Parmi les entreprises sur la liste d’Edwards sont Boeing, Airbus et Air Liquide, une entreprise gazière française présente en Louisiane.

« La diversification est la clé de la prospérité et de la croissance continue de notre économie mondiale de plus en plus interconnectée, a déclaré Edwards. L’économie de la Louisiane est plus diversifiée que jamais dans l’histoire de notre État, mais il reste encore du travail à faire. Le virage mondial vers la durabilité a créé une forte demande d’énergie à faibles émissions de carbone. La mission Artemis de la NASA a lancé une nouvelle ère d’exploration spatiale. Les progrès technologiques ont encouragé une nouvelle génération d’innovateurs en sciences de la vie. Le résultat de tous ces développements est le même : une transformation rapide des secteurs émergents en Louisiane et une occasion historique de croissance économique. »

Au cours du concert, le musicien de jazz néo-orléanais Jon Batiste a joué pour la deuxième fois pour Macron : il avait joué pour le président français lors d’un dîner d’État à la Maison-Blanche l’année passée. Sa performance cette semaine est la première fois qu’un musicien louisianais dirige la Fête de la Musique à l'Elysée. En plus de Batiste, plusieurs musiciens de la Nouvelle-Orléans ont participé : Herlin Riley, Mitchell Play, James Andrews et Mahmoud Chouki, ainsi que le trompettiste et compositeur franco-libanais Ibrahim Maalouf.

Le président français Emmanuel Macron a parlé à la Fête de la Musique, avant une performance de musiciens de la Nouvelle-Orléans et du Liban. Will McGrew/Télé-Louisiane

En plus de jouer des classiques français, Batiste a commencé la soirée avec l’hymne national français, que la foule a apprécié et chanté. Il a terminé la soirée avec une interprétation de « When the Saints Go Marching In », un hommage probable à l’expansion récemment annoncée des Saints de la Nouvelle-Orléans en France. Le président français a rejoint Batiste et les autres musiciens dans un « second line » à travers la foule à la fin de la nuit.

Une délégation de Louisianais a également été au concert, y compris le PDG de Télé-Louisiane Will McGrew et le CCO Drake LeBlanc, le musicien Jourdan Thibodeaux, la Consule générale de France à la Nouvelle-Orléans Nathalie Beras, le PDG de la Collection historique de la Nouvelle-Orléans Daniel Hammer, et le directeur exécutif du Musée de jazz de la Nouvelle-Orléans Greg Lambousy.

McGrew a noté que la présence des musiciens, des politiciens, du gouverneur et des chefs d’entreprise louisianais montre que la Louisiane prend sa place dans le monde francophone.

« À Télé-Louisiane, on travaille sur plusieurs projets prometteurs avec la France, notamment dans notre domaine médiatique, a déclaré McGrew. Pour consolider ces partenariats au long terme, il nous faut plus d’institutions louisianaises et louisianistes propres qui mettent les intérêts du peuple louisianais au cœur de leur action. »

Edwards et sa femme Donna à la Fête de la Musique avec Drake LeBlanc et Will McGrew de Télé-Louisiane (à gauche), ainsi que la consule générale de France en Louisiane Nathalie Beras (à droite). Will McGrew/Télé-Louisiane

McGrew est en France pour une série de rencontres d’affaires avec les principaux médias français, y compris France Télévisions, France Médias Monde et TV5 Monde. Il a rencontré brièvement le conseiller présidentiel français Emmanuel Bonne, ainsi que la ministre de la culture Rima Abdul-Malak qui ont exprimé leur soutien aux partenariats culturels et médiatiques dans ce sens.

Étoile montante de la musique cadienne et créole en Louisiane, Thibodeaux a parlé avec Macron, qui l’a reconnu de son voyage à la Nouvelle-Orléans. Thibodeaux a partagé avec le président français l’espoir que notre langue française menacée puisse être le fondement des liens entre la Louisiane et la France à l’avenir.

« Il m’a remercié d’être là, et je l’ai remercié de m’avoir, Thibodeaux a déclaré. Je suis fier que j’étais invité et que la Louisiane était représentée au Palais. J’espère qu’un musicien cadien ou créole qui parle français pourrait bientôt jouer là-bas itou. »

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Après Macron, des Louisianais cherchent des opportunités

La visite du président de France en décembre a mis en évidence l’importance de la langue française en Louisiane. Des dirigeants et des militants louisianais croient que c’est le moment d’en profiter pour sauver le français et créole.

La visite du président de France en décembre a mis en évidence l’importance de la langue française en Louisiane. Des dirigeants et des militants louisianais croient que c’est le moment d’en profiter pour sauver le français et créole.

Le président Emmanuel Macron à la Nouvelle-Orléans.

Le 2 décembre 2022, le président français Emmanuel Macron s’est adressé à un groupe de leaders francophones et créolophones au Musée d’art de la Nouvelle-Orléans. Jo Vidrine/Télé-Louisiane

Par Jonathan Olivier

Lors du discours du 2 décembre au Musée d’art en Ville, le président français Emmanuel Macron a souligné le lien linguistique de son pays avec la Louisiane.

« Ici, des femmes et des hommes aussi ont considéré que choisir une langue c’était continuer d’être fidèle à des valeurs, à un combat, à leur histoire, à une identité, il a déclaré au groupe de francophones et de créolophones louisianais, ajoutant plus tard, On va continuer de défendre cette langue qui a été ici défendue et choisie. »

La Nouvelle-Orléans demeure l’un des plus importants symboles du lien historique de la France avec les États-Unis. Macron a choisi la Ville pour annoncer la création d’un fonds afin d’élargir les programmes de langue française partout au pays, appelé « French for All ». Son voyage dans l’État du Bayou a été le premier d’un président français en près de 50 ans, qui a également coïncidé avec une visite à Washington D.C. où il a eu la chance de discuter avec le président Joe Biden.

« French for All » vise « à rendre le bilinguisme accessible à un public plus large et plus diversifié, en donnant à la prochaine génération d’apprenants les outils dont ils ont besoin pour réussir dans un monde globalisé », selon un communiqué de presse du « American Cultural Exchange in the Education and the Arts Foundation ».

Mais comme la Louisiane est déjà très investie dans l’éducation française, l’État n’est pas nécessairement ciblé par cette initiative, selon Audoin de Vergnette, attaché de presse du consulat général de France à la Nouvelle-Orléans. Certains dirigeants louisianais aimeraient plutôt tirer parti de l’élan généré par la visite de Macron.

Le représentant Mike Huval, R-Pont Breaux, utilisera la visite de Macron afin de démontrer l’importance du français en Louisiane à ses collègues dans la législature. « Çé akoz la lang françé ke le préziden a vini vizité avèk nouzòt, a déclaré Huval, qui a parlé brièvement avec Macron. Kom ça no pe war çé tre importan. »

Emmaneul Macron au Musée d'art à la Nouvelle-Orléans.

Macron a souligné les liens historiques de son pays avec la Louisiane avant d’annoncer sa nouvelle initiative, French for All, qui vise à renforcer l’éducation en français aux États-Unis. Jo Vidrine/Télé-Louisiane

L’an dernier, Huval a joué un rôle déterminant dans l’établissement du plus important budget de l’histoire de l’État consacré à la langue française en travaillant avec le président pro tempore de la Chambre des députés, Tanner Magee, R-Houma, et le président du Sénat Page Cortez, R-Lafayette. Au cours de la session législative de cette année, qui commence le 10 avril, Huval travaillera avec Cortez et Magee, ainsi que le sénateur Jeremy Stine, R-Lac Charles, le représentant Joseph Orgeron, R-Golden Meadow et la représentante Beryl Amédée, R-Houma, pour obtenir plus de financement pour le français. Huval a exprimé qu’il croit que l’élan de la visite de Macron fonctionnera en leur faveur.

« Le feu çé la é çé le tem pou mèt lafær dan le feu », a déclaré Huval, qui termine son service en tant que représentant de l’État cette année à cause des limites de mandat.

Parmi les initiatives qui pourraient être de bons candidats pour recevoir des fonds gouvernementaux est le centre d’immersion linguistique et culturelle Saint-Luc, une organisation sans but lucratif située à Arnaudville. Les responsables de Saint-Luc travaillent actuellement à terminer les rénovations de la bâtisse qu’ils ont acheté en 2019 pour 184 000 $. D’autres propositions francophones sont notamment le maintien du partenariat de Télé-Louisiane avec Louisiana Public Broadcasting, l’expansion de la signalisation bilingue, et l'augmentation du financement des programmes d’immersion à travers une modification du « Minimum Foundation Program » de l’État.

En 2022, l’État a créé un nouveau précédent pour le financement de ce genre de projets lorsque la législature a adopté HB261 qui a été écrit par Magee. Le projet de loi a créé l’École Pointe-au-Chien, le premier programme d’immersion française dans la paroisse de Terrebonne et la première école amérindienne de l’État. Signé par le gouverneur John Bel Edwards en juin, l’investissement de 3 millions démontre que le statut du français dans l’État est en croissance, selon Christine Verdin, qui dirige la création de l’école à la Pointe-aux-Chênes.

Pour Verdin, la visite de Macron est un signe que l’investissement dans son projet était bien justifié ainsi que le financement de projets similaires devrait être sur la table cette année. « Macron est venu ici parce que moi, je crois que le monde dans Louisiane est important à lui pour ramener back le français ici », a déclaré Verdin, membre du conseil de la Tribu Pointe-au-Chien.

Financement des programmes d’immersion

Les programmes d’immersion française en Louisiane profitent déjà de l’aide de la France. Les fonctionnaires français coordonnent avec le Conseil pour le développement du français en Louisiane (le CODOFIL) pour sélectionner les enseignants qui viennent à l’État afin de participer dans les programmes d’immersion. Ces enseignants sont autorisés à rester plusieurs années avec un visa spécial. Actuellement, il y a environ 5 500 étudiants inscrits à travers 32 programmes. Certains de ces programmes, comme l’école publique à charte Lycée Français de la Nouvelle-Orléans, suivent le programme d’études de la Louisiane et une version française en coordination avec l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger.

L’immersion française a été chargée de maintenir et d’augmenter la population de francophones en Louisiane. Pour cette raison, Jourdan Thibodeaux, un musicien qui a brièvement rencontré Macron, a suggéré qu’il faut faire plus pour soutenir les programmes d’immersion.

Thibodeaux, qui a une fille inscrite à l’École Primaire Cécilia, a souligné que c’est la seule école de la paroisse avec un programme d’immersion française. Il y a près de 7 400 élèves inscrits dans les écoles publiques de la paroisse Saint-Martin. « Tous les enfants dans la paroisse Saint-Martin sont cadiens et créoles. So, pourquoi c'est seulement une école ? Parce qu'on a pas d'argent. So, pour moi, l’argent c'est le plus important. »

Emmanuel Macron avec Jourdan Thinbodeaux.

Le représentant Mike Huval (à droite) et Jourdan Thibodeaux (au centre) ont brièvement rencontré le président français Emmanuel Macron lors de sa visite. Jo Vidrine/Télé-Louisiane

Puisque le financement des écoles de la Louisiane provient d’un mélange de fonds locaux, étatiques et fédéraux, Thibodeaux espère que la visite de Macron enverra un message à la législature de l’État. Si l’existence du français en Louisiane peut attirer le président de la France, Thibodeaux a estimé que renforcer la langue ici ne peut fonctionner qu’en faveur de la Louisiane. « Peut-être le gouvernement d'ici va être plus engagé avec notre monde, notre culture. »

La sensibilisation intergouvernementale entre la Louisiane et la France est ce qui a attiré Macron en Louisiane. En août, Edwards est allé en France et aux Pays-Bas pour visiter quelques ouvrages de défense contre les inondations. Il a également cherché des possibilités de développement économique pour la Louisiane. Lors de sa visite en décembre, Macron a assisté à la signature d’un accord d’entente entre Edwards et Catherine Colonna, ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères. Cet accord établit un poste pour un expert français dans le domaine de la transition aux énergies renouvelables.

Après la visite d’Edwards, le consulat et l’ambassade de France ont coordonné avec des partenaires des gouvernements locaux pendant plusieurs mois pour faire de la visite de Macron une réalité.

Ces efforts en valaient la peine, selon Lawson Ota, fondateur de Tours by Marguerite à la Nouvelle-Orléans. Il a salué les efforts du maire de la Ville LaToya Cantrell qui a visité la France pendant quatre jours en juillet dernier. Elle a été critiquée pour avoir dépensé environ 4 500 $, dont un billet d’avion de première classe. Ota a déjà remarqué une hausse du nombre de touristes français qui, selon lui, ont été attirés en Louisiane par la couverture de la visite de Macron.

« Je pense que l'importance de sa visite, c'est de rappeler aux francophones du monde que la Louisiane existe, que la Louisiane a une importance dans la francophonie et qu'on est toujours francophone, Ota a déclaré. Ce n'est pas juste une anecdote du passé. Ça fait partie de notre réalité d'aujourd'hui ».

Pour Thibodeaux, ces types de relations démontrent le potentiel économique de la langue française en Louisiane. Alors qu’autrefois la langue n’était pas valorisée économiquement, aujourd’hui c’est un atout de parler plusieurs langues.

Selon Thibodeaux, l’immersion française n’est que la première étape d’augmenter la population francophone de la Louisiane. Ce qui s’en vient, ce sont des opportunités économiques qui permettent aux Louisianais d’utiliser le français dans leurs vies quotidiennes. « Si tu veux avoir des enfants qui parlent français dans le futur, t'as besoin d'opportunités pour eux-autres. Ils vont dire, je peux trouver plus d’opportunités que les autres qui parlent seulement une langue. »

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Macron commencera sa visite en Ville vendredi au Vieux Carré (Lisez son agenda icitte)

La visite du Président français inclura une rencontre avec le Gouverneur, un discours sur le fait français en Louisiane et des promenades dans le Quartier Français.

La visite du Président français inclura une rencontre avec le Gouverneur, un discours sur le fait français en Louisiane et des promenades dans le Quartier Français.

© Rémi Jouan, CC-BY-SA, GNU Free Documentation License, Wikimedia Commons

Will McGrew, PDG, Télé-Louisiane

Hier soir, le Consult général de France en Louisiane a partagés les premiers détails officiels sur l’agenda du Président Emmanuel Macron pendant sa visite d’une journée à la Nouvelle-Orléans—la première d’un Président français dans presque 50 ans.

Après d’arriver de Washington, le Président Macron débutera en Ville au coeur du Vieux Carrée—Jackson Square—ayoù il sera accueilli par la Maire Latoya Cantrell et d’autres autorités étatiques avant de se promener dans le Quartier français.

Il rencontrera ensuite le Gouverneur de la Louisiane au Historic New Orleans Collection pour discuter du climat. Le Gouverneur John Bel Edwards y signera avec la Ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna un accord qui facilitera entre autres choses la création d’un poste d’un expert technique français dans la transition énergétique auprès du Comité de travail du Gouverneur sur des initiatives climatiques.

Dans le domaine de la langue et culture louisianaise, le Président Macron offrira un discours au New Orleans Museum of Art sur la persistence du français louisianais et son importance pour l’identité et culture unique de Louisiane dans le passé et le présent. Le public se consistera de dirigeants politiques et culturels des communautés cajun, créole, franco-indien et francophone de l’État.

Le soir, le Président français rejoindra des acteurs locaux dans les industries de musique et du film. Finalement, il conclura son programme en Ville avec un tour à pied au Frenchmen Street avant de retourner à l’aéroport pour rentrer à Paris.

La dernière étape de sa visite, Frenchmen Street, est non seulement festive mais aussi symbolique. La rue porte le nom des Créoles francophones louisianais qui ont été exécutés pour s'être révoltés contre la règne espagnole et en défense de l'autodétermination du peuple louisianais. Souvent oubliée, cette Révolution louisianaise de 1768 fut le premier bouleversement populaire inspiré des idéaux des Lumières, 8 ans avant la Révolution américaine et 21 ans avant la Révolution française.

La visite d'une journée de Macron dans l'État des Bayous intervient après plusieurs années d'efforts politiques et culturels intenses pour maintenir l'identité linguistique appréciée mais menacée de la Louisiane. Au cours des deux dernières années, Télé-Louisiane a travaillé avec des partenaires à travers l'État pour négocier les budgets d'État les plus importants de l'histoire pour les initiatives francophones : 800 000 $ pour l’année fiscale 21-22 et 4 millions $ pour l’année fiscale 22-23. Ce dernier chiffre comprend 264 000 $ de financement pour le partenariat de programmation de Télé-Louisiane avec Louisiana Public Broadcasting et 3 millions $ pour l'École Pointe-au-Chien.

Depuis 2018, la Louisiane est le seul État américain membre de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), bien que ce statut n'ait pas encore facilité de soutien pratique au fait français menacé de Louisiane.

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Le Président français Emmanuel Macron visitera la Louisiane le 2 décembre

La visite mettra en valeur la Louisiane francophone et sera la première d’un Président français depuis presque 50 ans.

La visite mettra en valeur la Louisiane francophone et sera la première d’un Président français depuis presque 50 ans.

© Rémi Jouan, CC-BY-SA, GNU Free Documentation License, Wikimedia Commons

Will McGrew, PDG/CEO, Télé-Louisiane

Après beaucoup de spéculation, la nouvelle est désormais publique: le Président de la République française Emmanuel macron visitera la Nouvelle-Orléans vendredi le 2 décembre. Téle-Louisiane a annoncé la nouvelle vendredi après une confirmation du Ministère français des Relations Étrangères. On était le premier média louisianais et américain de confirmer la visite du Président.

Le Président Emmanuel Macron sera dans la capitale économique de la Louisiane pendant une journée après sa visite d’État à Washington, DC. Les trois focus de son tour en Ville seront le fait français en Louisiane, le climat et la culture et musique unique de notre État. Parmi des séquences prévues figurent notamment une rencontre avec le Gouverneur John Bel Edwards sur le climat, une déambulation dans le Vieux Carré et un évènement dédié à la Francophonie louisianaise et américaine.

Sur ce point final, Macron annoncera un programme financé par l’État français pour soutenir l’éducation francophone à travers les États-Unis. Des initiatives spécifiques pour la Louisiane francophone n’ont pas été annoncées malgré la relation unique de notre État avec la langue de Molière.

Macron sera le 3e Président français de visiter la Louisiane et le premier dans presque 50 ans—après Charles de Gaulle en 1960 et Valéry Giscard d'Estaing en 1976.

Mise à l’heure le 28 novembre. Plus d’informations à venir.

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Feu vert du Gouverneur Edwards pour l'École Pointe-au-Chien

Le Gouverneur John Bel Edwards a signé symboliquement la loi HB261 pour ouvrir la première école franco-indienne et cadienne du pays au centre de la Tribu Pointe-au-Chien.

Le Gouverneur John Bel Edwards a signé symboliquement la loi HB261 pour ouvrir la première école franco-indienne et cadienne du pays au centre de la Tribu Pointe-au-Chien.

Le Gouverneur de Louisiane John Bel Edwards signe HB261 pour ouvrir École Pointe-au-Chien devant des membres du Comité exécutif de la Tribu Indienne Pointe-au-Chien, des élèves de l’école fermée Pointe-aux-Chênes Elementary, le Sénateur étatique Mike Fesi et le Représentant étatique Tanner Magee (Photo de Michelle Matherne, Tribu Indienne Pointe-au-Chien).

Will McGrew, PDG et Rédacteur en chef, Télé-Louisiane

Le Gouverneur John Bel Edwards, le plus haut représentant du peuple louisianais, est venu en bas du bayou par hélicoptère vendredi passé pour une cérémonie de signature de la loi HB261 au centre communautaire de la Tribu Indienne Pointe-au-Chien.

Dans un bref discours avant la signature, le Gouverneur a souligné l’importance historique de cette victoire de la Tribu, des gens de Pointe-aux-Chênes en général et de la communauté francophone de toute la Louisiane. Il a aussi remarqué que l’investissement étatique dans des communautés en première ligne face aux ouragans est indispensable pour les protéger pendant cette saison cyclonique et celles du futur.

Ce projet de loi qui autorise l’École Pointe-au-Chien comme une école publique indépendante basée dans le village de Pointe-aux-Chênes avait reçu un soutien unanime dans les deux Chambres de la Législature de Louisiane. L’institution scolaire aura le mandat de maintenir la culture unique de cette communauté franco-indienne et cadienne à travers l’éducation en immersion française.

Tanner Magee, le Speaker Pro Tempore de la Chambre des Députés et le Représentant du district qui inclut Pointe-aux-Chênes, a remercié les leaders de la Tribu Pointe-au-Chien et les autres personnes dans la communauté et à travers l’État qui a contribué au succès de cette loi dont il était l’auteur principal.

Le Sénateur de la région, “Big Mike” Fési, qui a défendu HB261 dans la Chambre haute était aussitte présent à l’évènement au Centre communautaire de la Tribu Pointe-au-Chien.

Parmi des dirigeants et familles invités se trouvaient itou le Président de la Paroisse Terrebonne Gordy Dove, l’ancien Sénateur Marty Chabert, le Chef Indien Albert Naquin de l’Île à Jean Charles et quelques uns des parents qui avaient porté plainte contre le Comité scolaire de Terrebonne pour la fermeture de l’École élémentaire Pointe-aux-Chênes en juin 2021.

Le Comité d’administration de 13 personnes de la nouvelle École Pointe-au-Chien sera élu à majorité par les Tribus franco-indiennes des Paroisses Terrebonne et Lafourche avec une reconnaissance de l’État louisianais : la Tribu Pointe-au-Chien, la Nation Jean Charles Choctaw, la Nation Unie Houma, la Bande Grand Caillou / Dulac de Biloxi-Chitimatcha-Choctaw et la Bande Bayou Lafourche de Biloxi-Chitimatcha.

Les autres 6 membres seront probablement des résidents de Pointe-aux-Chênes (à grande majorité cadienne et franco-indienne) ou des experts louisianais dans l’éducation francophone.

Le Comité sera constitué dans les prochains mois et sera chargé de reconstruire l’École après les dommages de l’ouragan Ida et de préparer l’ouverture de l’École pour dès élèves de la Pointe entre Pre-K et la 4e grade en aout 2023. Le Gouverneur Edwards a mentionné itou la possibilité que l’École pourrait rajouter des grades dans les prochaines années, donnée la grande demande pour l’éducation francophone dans la région.

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La Législature approuve à l'unanimité la première école franco-indienne

La loi HB 261 approuvée hier au Sénat facilitera l’ouverture de l’École Pointe-au-Chien en août 2023 pour les familles franco-indiennes et cadiennes des Paroisses Terrebonne et Lafourche.

La loi HB 261 approuvée hier au Sénat facilitera l’ouverture de l’École Pointe-au-Chien en août 2023 pour les familles franco-indiennes et cadiennes des Paroisses Terrebonne et Lafourche.

De gauche à droite: Will McGrew, CEO de Télé-Louisiane et VP de l’École Pointe-au-Chien; Patty Ferguson Bohnee, Tribu Pointe-au-Chien et VP de l’École Pointe-au-Chien; Theresa Dardar, Tribu Pointe-au-Chien; Donald Dardar, Vice-Président de la Tribu Pointe-au-Chien et Président de l’École Pointe-au-Chien; Norby Chabert, ancien Sénateur de Louisiane pour Terrebonne. 31 mai 2022 au Sénat de Louisiane (Télé-Louisiane)

Will McGrew, PDG & Rédacteur en Chef, Télé-Louisiane

Misé à jour le 3 juin 2022 à 6:30 pm pour noter le résultat du Comité de Conférence entre les deux Chambres de la Législature.

Dans une situation sans précédent récent dans la politique québécoise, ça parle de la Louisiane dans le débat public au Québec. Le Premier Ministre de cette nation franco-américaine frère l’Honorable François Legault a récemment déclenché cette conversation équand il a défendu à plusieurs reprises la nécessité d’un contrôle québécois sur l’immigration en s’appuyant sur le risque que le Québec devienne “une Louisiane.”

Pendant ce temps-là en Louisiane et encore sans précédent récent, le Comité d’organisation de l’École Pointe-au-Chien finalisait avec des Députés et Sénateurs de Louisiane les détails techniques et démarches administratives pour préparer le vote final dans le Sénat sur la loi HB261 qui autorisera l’ouverture de l’École en août 2023.

Après quelques heures en session, le Sénat a considéré et approuvé à l’unanimité cette loi ambitieuse et attendue depuis longtemps vers 4 pm hier le 31 mai. 35 Sénateurs ont soutenu l’initiative et aucun a voté contre. La Chambre des Députés avait fait pareil en avril avec 97 votes affirmatifs.

L’école sera une institution publique de l’État avec un Comité indépendant nommé à majorité par les Tribus autochtones de la région des bayous au Sud-Est de l’État. Elle sera la première école d’immersion française dans les Paroisses de Terrebonne et Lafourche (à haut pourcentage francophones) et la première école franco-indienne du pays.

L’École Pointe-au-Chien sera basée dans les bâtiments de l’ancien “Pointe-aux-Chênes Elementary School” (Pointe-au-Chien est la version indigène originale du nom). Les enfants de ce village franco-indien et cadien divisé par le Bayou qui porte le même nom y avaient étudié pendant des générations avant sa fermeture soudaine l’année passée par le Comité scolaire de Terrebonne.

L’établissement scolaire est un symbole important pour la Tribu Pointe-au-Chien : elle représente pas seulement un pilier communautaire dans l’histoire récente de ce peuple mais à la fois un souvenir de la discrimination féroce qui leur interdisait d’aller à cette école avant les années 1960s puis les punissait pour parler leur français après leur intégration dans les décennies suivantes.

La loi HB261 a été portée par le Représentant de la Paroisse de Terrebonne et le Speaker Pro Tempore de la Chambre des Députes Tanner Magee avec 18 co-auteurs dont le Président du Sénat Page Cortez de Lafayette et les Députés de Terrebonne et Lafourche Beryl Amedée, Joseph Orgeron et Jerome Zeringue. Le Sénateur "Big Mike” Fesi qui représente aussi cette région a défendu la loi dans la Chambre haute.

La Chambre des Députés a rejeté mercredi le premier juin quelques uns des amendements techniques du Sénat et un Comité de Conférence a été organisé pour résoudre les différences entre les versions votées dans les deux Chambres. La rapport finale des conférenciers des deux Chambres a été soumise jeudi 2 juin 2022.

Après une signature du Gouverneur très probable dans les prochaines semaines, l’École Pointe-au-Chien deviendra une institution officielle de l’État dès juillet 2022 et ouvrira pour des élèves entre Pre-K et la quatrième grade (4th) en août 2023. Dans l’entre-temps, le Comité de direction de l’École sera constitué et sera chargé de bien dépenser son budget de $3 million afin de reconstruire l’établissement après les dommages d’Ida et préparer la (ré)ouverture prévue pour août 2023.

La lutte de cette communauté franco-indienne et leurs alliés à travers l’État est devenue un des causes phares du mouvement louisianiste contemporain et son succès représente le plus grand investissement de l’État louisianais dans son fait français. Une invitation au Gouvernement québécois pour célébrer cette victoire pour la Francophonie nord-américaine est plus que probable.

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SB191 : Un Projet de loi insidieux pour nos jeunes et nos langues

La proposition d’inclure des cours de l’informatique dans les crédits requis par TOPS pour une langue seconde menacera la survie des cours de français dans les lycées louisianais, selon l’étudiante Annie Bates.

La proposition d’inclure des cours de l’informatique dans les crédits requis par TOPS pour une langue seconde menacera la survie des cours de français dans les lycées louisianais, selon l’étudiante Annie Bates.

Le Comité d’Éducation de la Chambre des Représentants de l’État de la Louisiane, Capitole de l’État de la Louisiane, Batôn-Rouge, Session législative ordinaire 2022 (Télé-Louisiane)

Annie Bates, Écrivaine collaboratrice - Lafayette, Louisiane

Après son approbation par le Sénat et le Comité d’éducation de la Chambre des députés, le projet de loi SB191 proposé par la sénatrice Sharon Hewitt de Slidell avance asteur à toute la Chambre des députés. Cette proposition changera des critères d’éligibilité pour le programme étatique de bourses TOPS, spécifiquement les critères requis quant aux langues secondes. En particulier, il permettra que les deux ans d’apprentissage d’une langue seconde requis par TOPS puissent être remplacés par deux ans d’apprentissage en informatique. 

Le programme TOPS (Taylor Opportunity Program for Students) est la principale manière qui permet aux étudiants louisianais de financer leurs études universitaires dans les institutions d’éducation supérieure de l’État. TOPS représente également un atout important du système éducatif de l’État qui encourage les jeunes à rester en Louisiane. Au contraire de l’aide financière fédérale, ce programme donne de l’argent aux étudiants en fonction de leurs qualifications scolaires, non pas en fonction du revenu de leurs familles—une reconnaissance de l’État que les études universitaires coûtent trop cher même pour des familles de classe moyenne.

Donnée l’importance du programme, des réformes des matières requises pour TOPS impliquent aussitte des changements dans les critères d’éligibilité pour obtenir un diplôme dans une école secondaire louisianaise, parce que la grande majorité des élèves dépendent de cet argent pour pouvoir aller à l’université à l’avenir. Les écoles et districts scolaires choisissent et financent des programmes scolaires principalement en fonction des cours requis par TOPS. 

Même si elle semble mineure, chaque modification à TOPS—comme celle proposée dans SB191—est donc très importante parce qu’elle influence ce que chaque étudiant apprend à l’école secondaire. Pour cette raison, il faut que les modifications proposées par SB191 soient examinées très soigneusement comme ses effets seront vraiment néfastes. 

Ces modifications sont destructrices non pas à cause de leur encouragement de l’apprentissage en informatique, mais à cause de leur encouragement de cette matière au détriment de l’apprentissage de nos langues d’héritage, en particulier le français et l’espagnol. L’objectif d’exiger l’apprentissage des langues secondes, c’est d’enseigner des compétences communicatives et aussi d’exposer les élèves aux cultures différentes et à la diversité. Connaître une autre langue est une compétence essentielle qui s’applique dans toutes les professions. 

Cette compétence - et tous les avantages qui l’accompagnent – ne peut jamais être remplacée par des cours d’informatique. Il est vrai que l’informatique offre ses propres avantages, ainsi que des compétences analytiques, mathématiques et technologiques. Par contre, ces compétences sont entièrement différentes de celles acquises en apprenant une autre langue. 

L’un ne peut pas remplacer l’autre. Cependant, l’un remplacera l’autre si ce projet de loi est voté positivement par la Chambre des Représentants et signé par le Gouverneur. 

Cet effet inévitable de SB191 révèle un autre élément négatif de ce projet de loi : il donne aux élèves l’illusion de choix, tandis qu’en réalité, il n’y aura pas de choix. C’est un fait bien connu que les écoles de Louisiane sont honteusement sous-financées. Si certaines écoles sont permises de choisir entre enseigner des cours de langues secondes et des cours d’informatique, elles choisiront l’option la moins chère. Dans la plupart des cas, l’option la moins chère sera l’informatique parce que cette matière peut être enseignée plus facilement que les langues. 

De nos jours, les écoles sont mieux équipées des ordinateurs que des enseignants de langues secondes. Beaucoup de cours d’informatique peuvent être enseignés entièrement sur Internet et sur un ordinateur, contrairement aux cours de langues étrangères qui obligent une vraie participation et interaction directe pour un enseignement efficace. Beaucoup d’élèves seront donc forcés à étudier l’informatique, même s’ils souhaitaient étudier une autre langue parce que la plupart des écoles n’ont pas les moyens d’enseigner les deux. 

La Louisiane a toujours eu une identité culturelle propre héritée de diverses cultures et elle profite de cette identité unique et plurielle régulièrement à travers des festivals et dans le secteur du tourisme. C’est donc inconcevable qu’un projet de loi comme SB191 qui incite l’abandon de l’enseignement des langues d’héritage par nos écoles soit bientôt en vigueur.  

Si SB191 devient loi, cela n’impliquera que plus de répression de nos langues, surtout le français, et plus de répression de l’histoire culturelle de Louisiane. Les cours de français sont déjà absents dans la plupart des écoles, souvent remplacés par des cours d’espagnol, malgré l’importance culturelle historique et actuelle de notre fait français. Ce projet de loi n’aidera qu’à effacer encore plus notre patrimoine culturel. 

Annie Bates est étudiante à l’Université de la Louisiane à Lafayette. Elle est née au Port Allen dans la Paroisse du Batôn-Rouge de l’Ouest et elle a gradué du lycée étatique LSMSA au Natichotches.

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Les Députés de Louisiane donnent un vote unanime à l'École Pointe-au-Chien

Le projet de loi HB 261 qui créera la première école d’immersion franco-indienne ira asteur au Comité d’éducation du Sénat puis au Sénat entier pour une approbation finale.

Le projet de loi HB 261 qui créera la première école d’immersion franco-indienne ira asteur au Comité d’éducation du Sénat puis au Sénat entier pour une approbation finale.

Image du vote de la Chambre des député sur HB 261, Capitol de l’État de Louisiane, Batôn-Rouge, Louisiane, 6 avril.

Presque une année après la décision du Comité scolaire de la Paroisse de Terrebonne (Terrebonne Parish School Board) de fermer “Pointe-aux-Chênes Elementary School,” la Chambre basse de la Législature de Louisiane a approuvé la loi HB 261 pour rouvrir la seule école élémentaire du bayou franco-indien et cadien de Pointe-aux-Chênes comme une école étatique spéciale d’immersion française.

Porté par le Député et Speaker Pro Tempore Tanner Magee et 16 co-auteurs, la loi a eu 97 votes affirmatifs sans aucun vote contre l’initiative. Dans le débat parlementaire, presque tous les commentaires étaient positifs avec des discours en faveur de la loi des Députés Magee du district qui inclut le village de Pointe-aux-Chênes, Joseph Orgeron de la Paroisse Lafourche et Beryl Amédée qui représente une partie de l’ouest de Terrebonne et la ville de Morgan City.

La Représentante Amédée a souligné l’importance personnelle de l’école en disant, “Pointe-aux-Chênes ne fait pas partie de mon district, mais elle fait partie de ma communauté. Pendant presque toute ma vie, il y a eu des efforts sans succès pour établir des écoles d’immersion pour sauver et maintenir le français cadien dans les écoles du Comité scolaire de Terrebonne.”

Elle a aussi dit que le besoin pour l’École Pointe-au-Chien est urgent : “Je constate que les gens de mon âge ou moins dans notre région ne peuvent plus parler [français] vraiment, sauf dans quelques communautés comme la Pointe-au-Chien… On a besoin de cette école pour que notre français s’épanouisse et se développe et ne soit jamais une langue morte.”

Donald Dardar, Vice Chairman, Tribu Pointe-au-Chien, Theresa Dardar sa femme aussi de la Tribu et des élèves de PAC Elementary, avant la réunion du Comité scolaire de Terrebonne pour considérer la fermeture de l’École, avril 2021, Houma, Louisiane.

Hors des enjeux francophones importants, le Député Magee a dit que la logique finale est simple : “Leur école a été enlevé l’année passé et ce projet de loi leur permet de la rouvrir pour et par leur communauté.”

Presque au même temps que la consideration du projet de loi par la Chambre des Députés au Batôn-Rouge, les membres du Comité scolaire de la Paroisse de Terrebonne écoutaient la présentation du Comité organisateur de l’École Pointe-au-Chien pour une école d’immersion de charte (“charter school”) dans l’ancien PAC Elementary. Ce sera l’option alternative pour la communauté de rouvrir l’école dans le cas où HB 261 ne soit pas approuvé au niveau de l’État.

Le Comité scolaire a rejeté la candidature de l’École comme prévu et ses membres n’ont pas trop répondus aux demandes des résidents franco-indiens de Pointe-au-Chien pour une donation de la propriété de l’école pour que la communauté la puisse rouvrir dès que possible dans le cadre de HB 261.

Parents de l’ancien PAC Elementary, membres du Comité organisateur Pointe-au-Chien et dirigeants de la Tribu Pointe-au-Chien après la réunion du Comité scolaire de Terrebonne, Houma, Louisiane, 5 avril 2022.

Le projet de loi passera asteur au comité d’Éducation du Sénat puis au débat parlementaire de toute la chambre si elle est approuvée en comité. Après une signature du Gouverneur, l’École Pointe-au-Chien pourra exister déjà comme entité juridique de l’État dès juillet de cette année avec une ouverture pour des élèves prévue pour aout 2023.

L’École Pointe-au-Chien sera la première école d’immersion française dans les Paroisses de Terrebonne et Lafourche, deux des plus francophones de l’État. Elle sera également la première école d’immersion de l’État et un des seuls du pays entier dédiés à une langue et une culture indigène, celles des amérindiens francophones de Pointe au-Chien et ses bayous soeurs.

Dans l’entre temps, la Cour fédérale du District de l’Est de Louisiane considère toujours les plaintes des parents de l’ancien PAC Elementary pour mettre en question les décisions discriminatoires de TPSB et le Comité de l’École Pointe-au-Chien, la Tribu Pointe-au-Chien et ses partenaires et alliés cherchent d’autres levier pour récupérer le bâtiment et la terre de l’École qui devrait appartenir aux élèves et familles de cette communauté.

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Jean "nommé" Président d'Haïti

Le Lieutenant-Général Russel L. Honoré avait annoncé le sommet à l'Université du Sud au Batôn-Rouge éyoù Fritz Alphonse Jean a été choisi par des représentants haïtiens dans l’Accord Unitaire de Louisiane.

Le Lieutenant-Général Russel L. Honoré avait annoncé le sommet à l'Université du Sud au Batôn-Rouge éyoù Fritz Alphonse Jean a été choisi par des représentants haïtiens dans l’Accord Unitaire de Louisiane.

Le Lieutenant-Gouverneur Russel L. Honoré en interview avec Will McGrew de Télé-Louisiane et l’écrivain et militant créole Jonathan Mayers au Batôn-Rouge en novembre 2019.

Will McGrew, PDG & Rédacteur en chef, Télé-Louisiane

Après deux jours intenses d’ateliers et discussions à l’Université du Sud au Batôn-Rouge, des délégués de plusieurs structures clés dans l’écosystème politique en Haïti ont accordé la nomination de Fritz Alphonse Jean comme Président provisoire de la République haïtienne avec Mariam Fetiore en tant que Première Ministre. Président de l’Institut Haïtien de Politiques Publiques, Jean a été auparavant Premier ministre et Gouverneur de la Banque de la République d’Haïti.

Cette décision collective fait partie de l’Accord Unitaire de Louisiane qui a été rédigé par des représentants de la majorité des Accords d’Haïti—i.e. CESOC, Kontra Pep la, Accord Lari a, Accord de femme, Accord du milieu, Accord Montana, Accord de finale—qui englobent les principaux efforts actuels pour sortir le pays de sa crise.

L’ancien Lieutenant-Général de l’Armée des États Unis Russel L. Honoré—créole et louisianais—avait invité les délégués des Accords pour venir au sommet de cette fin de semaine dans la capitale de l’État de la Louisiane avec d’autres partenaires états-uniens et de la diaspora haïtienne. Avec une longue carrière dans le service militaire et public, Honoré est devenu célèbre en 2005 équand il a été nommé à la tête de la Réponse fédérale dans les premiers mois après l’ouragan Katrina.

Haïti est la première République démocratique noire du monde et un pays soeur de la Louisiane—tous les deux créoles et francophones. La nation traverse un moment énormément difficile en ce moment en matière économique, politique et sociale suite à l’assassination Jovenel Moïse en juillet passé.

S’il entame des résultats pratiques, la conférence de ce weekend passé serait un des plus importants développements en Louisiane dans le domaine de la Francophonie américaine depuis la visite du Premier Ministre du Québec à l’État du Sud des États-Unis en 1963. Dans les dernières cinq années, des dirigeants du Centre de la Francophonie des Amériques qui dépend du l’État québécois et Robert Gauvin l’ancien Vice Premier Ministre du Nouveau Brunswick—Province acadienne du Canada—ont aussi visité l’État le plus francophone de ce coté de la frontière.

À l’échelle de la Francophonie internationale, la Louisiane prend sa place également avec son entrée dans l’Organisation Internationale de la Francophonie en tant que membre observateur en octobre 2018 et la visite de l’Ambassadeur de France Philipe Étienne en novembre passé.

Les effects juridiques et politiques en Haïti de ce sommet en Louisiane reste à déterminer dans les prochaines semaines.

L’Ambassadeur Philippe Étienne avec la Consul générale Nathalie Beras, Matthieu Mabin, correspondent en chef aux États pour France 24 et les co-fondateurs de Télé-Louisiane Will McGrew et Drake LeBlanc, 30 novembre 2021 (Audoin de Vegnette, Consulat général de France en Louisiane)

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Le Gouverneur de Louisiane gracie Homère Plessy

Le Gouverneur John Bel Edwards gracie à titre posthume le militant noir louisianais derrière l’affaire infâme de la Cour Suprême Plessy v. Ferguson qui a autorisé la ségrégation raciale de l’État en 1896.

Le Gouverneur John Bel Edwards gracie à titre posthume le militant noir louisianais derrière l’affaire infâme de la Cour Suprême Plessy v. Ferguson qui a autorisé la ségrégation raciale de l’État en 1896.

- Capture d’écran lors de la cérémonie de signature de l’ordre de grace par le Gouverneur dans la présence des descendants d’Homère Plessy, la Nouvelle-Orléans, 5 janvier 2021 (Source: PBS NewsHour)

Will McGrew, PDG & Rédacteur en chef, Télé-Louisiane

Le Gouverneur de l’État de la Louisiane a signé ce matin un ordre étatique pour gracier Homère Adolphe Plessy, le militant créole de la Nouvelle-Orléans qui avait essayé sans succès en 1892 de mettre fin à la ségrégation en entrant dans un char réservé aux blancs dans un train à destination de Covington à l’autre côté du Lac Pontchartrain. La signature du Gouverneur confirme la recommandation du Comité étatique de graces dans leur réunion en novembre passé.

Plessy a été arrêté par des autorités louisianaises équand il avait refusé de quitter le char du train pour blancs. Avec le soutien de son association militante créole basée à la Nouvelle-Orléans—le Comité des Citoyens—il a porté plainte pour essayer de renverser la décision. En 1986, la Cour Suprême des États Unis a rejeté sa pétition et a confirmé la légalité de la ségrégation raciale de l’État en l’encadrant dans la doctrine infâme de “séparés mais égaux.”

La Cour Suprême a finalement annulé sa décision en Plessy et a mis fin à la ségrégation dans les institutions publiques dans l’affaire Brown v. Board of Education en 1954 après plus de 50 ans de racisme d’État à travers le pays. Malgré le progrès racial depuis ce moment, l’héritage militant et l’identité louisianaise, francophone et créole d’Homère Adolphe Plessy (anglicisé à Homer Plessy dans l’histoire états-unienne) et de ses compatriotes dans le Comité ont été largement oubliées dans le récit anglo-américain de la lutte antiraciste.

Bien que cette histoire ne soit pas assez connue, la Louisiane avant et après la Guerre Civile n’était pas seulement une capitale de l’économie esclavagiste, elle était aussi la capitale de la commerce, de l’écriture et du militantisme noir des États-Unis. Ironiquement, une grande partie des porteurs de ce combat—les gens de couleur libres avec des créoles anciennement esclaves libérés après la Guerre—se considéraient d’abord comme des citoyens créoles, louisianais et francophones qui se sont inspirés de la philosophie républicaine française dans leur lutte pour l’égalité.

L’Ambassadeur de France Philippe Étienne donne un discours à la site de commémoration à Homère Adolphe Plessy, la Nouvelle-Orléans, 30 novembre 2021. (Source: Ethan Castille, Télé-Louisiane)

Bien que cette histoire ne soit pas assez connue, la Louisiane avant et après la Guerre Civile n’était pas seulement une capitale de l’économie esclavagiste, elle était aussi la capitale de la commerce, de l’écriture et du militantisme noir des États-Unis. Ironiquement, une grande partie des porteurs de ce combat—les gens de couleur libres avec des créoles anciennement esclaves libérés après la Guerre—se considéraient d’abord comme des citoyens créoles, louisianais et francophones qui se sont inspirés de la philosophie républicaine française dans leur lutte pour l’égalité.

Dans les dernières années, cet riche heritage afro-créole est de plus en plus revendiqué par des Louisianais. Cela est le resultant notamment des importantes oeuvres d’histoire et de littérature publiées récemment par des chercheurs et écrivains louisianais dont Economy Hall: The Hidden History of a Free Black Brotherhood de l’écrivaine néo-orléanaise Fatima Shaikh et Afro-Creole Poetry in French from Louisiana’s Radical Civil War–Era Newspapers (Édition bilingue) de Clint Bruce, professeur d’études acadiennes et transnationales à l’Université Sainte-Anne en Acadie du Nord.

Le militantisme d’Homère Adolphe Plessy a été aussi honoré pour la première fois dans le milieu diplomatique lors de la visite de l’Ambassadeur de France aux États-Unis Philippe Étienne. Le 30 novembre passé, M. Étienne a planté un arbre à coté de la plaque qui commémore le combat de Plessy en présence du Procureur de la Nouvelle-Orléans Jason Williams, la Consul de France en Louisiane Nathalie Beras et les fondateurs de la Fondation Plessy et Ferguson, Phoebe Ferguson et Keith Plessy, tous les deux descendants des deux partis opposants de l’affaire Plessy v. Ferguson.

L’Ambassadeur de France Philippe Étienne, les fondateurs de la Fondation Plessy et Ferguson Phoebe Ferguson et Keith Plessy et le Procureur de la Nouvelle-Orléans Jason Williams, site de commémoration à Homère Adolphe Plessy, la Nouvelle-Orléans, 30 novembre 2021. (Source: Ethan Castille, Télé-Louisiane)

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Politique Will McGrew Politique Will McGrew

Le professeur francophone Djibril Coulibaly sera remis en liberté par ICE

L'ancien professeur du CODOFIL et résident louisianais depuis 19 ans rejoindra sa famille et évitera l'expulsion du pays.

L'ancien professeur du CODOFIL et résident louisianais depuis 19 ans rejoindra sa famille et évitera l'expulsion du pays.

(Photo de la famille Coulibaly)

Will McGrew, PDG & Rédacteur en Chef, Télé-Louisiane

(An English version of this article is available here.)

Dans un courriel mercredi après-midi, l'avocate de Djibril Coulibaly, la professeure Hiroko Kusuda a confirmé que son client sera bientôt remis en liberté selon un responsable de l'agence fédérale de l'immigration (ICE).

Après 19 ans en Louisiane, M. Coulibaly avait été arrêté par ICE dans les derniers jours à cause des problèmes de visa qui datent depuis son temps comme professeur en immersion dans la paroisse de Saint-Landry ayoù le Comite scolaire a failli de solliciter une renouvellement de son status migratoire.

Cette décision suit une mobilisation importante de la communauté éducative et francophone de la Louisiane.

Soulignant son rôle dans la communauté, la directrice exécutive du CODOFIL Peggy Feehan avait noté : « Même si M. Coulibaly n’est techniquement plus un prof CODOFIL, il fait quand même partie de notre grande famille et ça nous attriste qu’il soit dans une telle situation – on souhaite un dénouement favorable pour lui, sa famille, et sa communauté scolaire! »

Cet article sera mis à l'heure avec des nouvelles informations dès que possible.

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Politique Beau Brown Politique Beau Brown

Des nouvelles entreprises s’adaptent au Coronavirus

Quelques entreprises autour de l’Acadiane ont ouvert ses portes juste avant le début du coronavirus. Asteur, ils sont après faire face à une pandémie qui a changé notre façon de faire des affaires.

Quelques entreprises autour de l’Acadiane ont ouvert ses portes juste avant le début du coronavirus. Asteur, ils sont après faire face à une pandémie qui a changé notre façon de faire des affaires.

Au Hideaway on Lee, les invités dînent à l’extérieur et respectent les lignes directrices en matière de distanciation sociale. (Hideaway on Lee)

Beau Brown, Correspondant - Lafayette, Louisiane

SugarWolf Outdoors, un dépôt-vente pour les équipements en plein air, a ouvert en mars dans le centre-ville de Lafayette—la même semaine que Covid-19 a été déclarée une pandémie.

"C’était un voyage intéressant," a déclaré Allison Nederveld, copropriétaire avec Wendy Dorfman. "Nous comptions sur le trafic à pied de Downtown Alive, ArtWalk et Festival International pour renforcer nos ventes et faire passer le mot sur notre boutique, mais évidemment cela ne s’est pas produit. Nous avons fermé notre vitrine juste une semaine après l’ouverture."

Les deux mois qui ont suivi n’étaient pas aisé. Il a fallu s’adapter pendant le confinement. A l’époque, personne ne savait combien de temps cela durerait. Donc, Nerderveld a expliqué que les ventes étaient uniquement en ligne pendant un couple de mois.

"Nous avons relancé la boutique en mai et décidé alors que nous exigerions à tous les clients de porter des masques dans un effort pour minimiser la possibilité de transmission du coronavirus," elle a déclaré.

Elles ont également fermé leur vestiaire, ont révisé temporairement leur politique de retour, et ont demandé aux gens d’attendre à l’extérieur si elles étaient particulièrement occupées afin d’assurer une distanciation sociale adéquate.

À l’autre côté de Lafayette, le Hideaway on Lee, un restaurant avec de la musique en directe, a ouvert juste après le début de l’année. Mais malgré le coronavirus, copropriétaire du Hideaway on Lee Wilson Savoy a déclaré qu’ils ont faits les concerts en coopération avec les nouvelles lois de distanciation sociale.

"Les concerts en plein air étaient un grand succès pour nous-autres et ont permis d’attirer les gens à notre restaurant et bar à cocktails, même pendant l’été et une pandémie," Savoy a déclaré. "Les groupes, qui sont tous mes amis, ont donné de leur temps pour jouer et grâce à eux-autres, et ça nous a aidés."

Il y avait les autres salles de concert qui avaient été fermés et des anciens musiciens de blues comme Warren Storm, Major Handy et Lee Allen Zeno avaient besoin d’un endroit pour jouer de la musique. "C’était un tel plaisir de leur donner un endroit pour le faire," Savoy a déclaré.

Allison Nederveld et Wendy Dorfman ont commencé leur entreprise la même semaine que Covid-19 a été déclarée une pandémie. (Photo par SugarWolf Outdoors)

Bien qu’il y ait de la musique, il n’y a pas de danse. Des évènements comme des soirées quiz sont à l’extérieur.

Malgré le coronavirus et un avenir inattendu, Savoy est après préparer à devenir " le meilleur restaurant et la salle de musique la plus excitante icitte," il a déclaré. "Dans un monde post-pandémie, nous serons en mesure d’avoir des danses de rue en plein air, des promenades artistiques, des spectacles de musique en directe à l’intérieur et aussi, des concerts de musique privé."

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Politique Jonathan Olivier Politique Jonathan Olivier

Augmentation des cas de COVID-19 en Louisiane

Il y a plus de 112 000 cas du nouveau coronavirus en Louisiane alors que certains hôpitaux sont à capacité.

Il y a plus de 112 000 cas du nouveau coronavirus en Louisiane alors que certains hôpitaux sont à capacité.

Certains hôpitaux sont à capacité en Acadiana. (Photo par Ethan Castille).

Par Jonathan Olivier

Les cas du nouveau coronavirus en Louisiane ont dépassé 112 000 au rythme de cas quotidiens asteur supérieurs à 2 000 tandis que les hôpitaux sont poussés vers les limites de leurs capacités.

Lors d’une conférence de presse le 23 juillet, le Gouverneur John Bel Edwards était accompagné du Dr Henry Kaufman, médecin en chef de l’hôpital Notre-Dame de Lourdes, et de la Dre Amanda Logue, médecin en chef du système de Santé Général de Lafayette (SGL), pour discuter des cas de COVID-19 en Acadiane.

“C’est devenu un véritable défi de prendre soin de notre propre communauté, et encore moins d’élargir nos services à l’extérieur," Logue a déclaré. "Nous nous occupons activement des patients et nous intervenons comme il faut, mais nous manquons rapidement d’espace."

Le personnel de SGL a dû transférer des patients à Bâton Rouge—et jusqu’à la Paroisse Rapides ou au Mississippi dans certain cas—car les hôpitaux dans la région manquent de place. Logue a ajouté que la moitié des lits de soins intensifs et le tiers des lits réguliers du Centre Médical Général de Lafayette sont occupés par des patients atteints de la COVID-19.

Il y avait plus de 1 700 cas du coronavirus et 69 plus de morts mercredi, selon une mise à jour du Département de la Santé de la Louisiane. Le nombre total de cas depuis le premier signalement le 9 mars est asteur 112 773 avec 3 769 morts, une forte augmentation après la baisse des cas en avril et en mai.

Selon une analyse réalisée par Radio Publique Nationale, les hôpitaux du Lac Charles et de Lafayette comptent parmi les systèmes sanitaires avec les pires ratios de lits d’hôpitaux par rapport aux taux d’infection à la COVID-19 dans leurs alentours. L’hôpital de Notre-Dame du Lac à Bâton Rouge, l’un des plus grands hôpitaux de l’État, est également à pleine capacité et il a donc annulé plusieurs procédures médicales non urgentes. L’Acadiane est asteur en tête de la liste en ce qui concerne les infections à la COVID-19 dans l’État.

"Ce qui m’inquiète le plus est l’impact que la dernière résurgence prend sur notre capacité à fournir des soins de santé,” Gov. Edwards a déclaré. "Et l’impact que cela a sur nos professionnels de la santé, nos médecins, nos infirmières, et les thérapeutes respiratoires, et jusqu’aux ambulanciers et paramédicaux et tout le reste."

La semaine passée, Gov. Edwards a prolongé un ordre étatique qui rend obligatoire le port du masque à l’échelle de l’État, qui prendra fin le 7 août. Des études scientifiques ont démontré que l’utilisation généralisée du masque est un outil efficace contre la propagation du coronavirus, tandis que la distanciation sociale et le lavage des mains ajoutent une protection supplémentaire.

“Il est important de suivre les précautions sociales qui comprennent l’utilisation des masques et d'autres mesures de distanciation sociale," a déclaré Laura Rachal, un médecin louisianais de Chemin Neuf et chercheuse des maladies infectieuses à l'Université de Caroline du Nord à Chapel Hill. "Il faut éviter de toucher le visage et je vous conseille de vous laver souvent les mains à l’eau et au savon ou avec une solution hydroalcoolique d’au moins soixante pour-cent."

Bien qu’il n’existe actuellement aucun traitement pour la COVID-19, les chercheurs sont après de créer des vaccins qui pourraient être disponibles à la fin de l’année. Rachal a déclaré qu’il y a 40 vaccins candidats dans le monde, alors que lundi, le fabricant américain de médicaments Pfizer et l’entreprise de biotechnologie de l’Allemand BioNTech ont annoncé qu’ils étaient entrés dans la phase 3 des essais sur des êtres humains. L’essai humain au stade avancé impliquera jusqu’à 30 000 personnes âgées de 18 à 85 ans dans le monde entier.

"Maintenant plus que jamais il est important qu'on soit prudent et qu'on protège nous-autres et nos voisins," Rachal a déclaré. "J'ai entendu parler de la durée de cette épidémie et il n'y a pas de bonnes nouvelles : on pense que sans traitement efficace et un vaccin bien reçu, la vie normale pourrait nous échapper pour plusieurs années."

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Politique Will McGrew Politique Will McGrew

Les professeurs étrangers d’immersion viendront finalement en Louisiane en août

L’administration fédérale leur donnera une exemption de la proclamation présidentielle

L’administration fédérale leur donnera une exemption de la proclamation présidentielle.

Élèves en immersion française à l'École Primaire Teche à Cecilia, Louisiane en 2019.

Par Will McGrew

Après une forte mobilisation de la communauté francophone de la Louisiane et ses alliés à travers le monde, le Département de l’État et le Département du Travail des États-Unis ont annoncé qu'ils accorderont des exemptions pour 70 professeurs originaires de la France et d'autres pays (dont 49 sont francophones et les autres 21 hispanophones) pour recevoir des visas de travail et venir travailler dans les écoles d’immersion en Louisiane pour l’année scolaire 2020-21.

Dans un communiqué, le Lieutenant-Gouverneur de l’État de la Louisiane Billy Nungesser—responsable des compétences étatiques pour développer la langue, la culture, la recréation et le tourisme—a déclaré que “Ceci est un développement vaillant qui est fruit du dur travail de plusieurs personnes. Nous sommes reconnaissants d'avoir ces professeurs dans notre État, aidant nos élèves à renforcer leurs liens avec notre culture francophone dedans la Louisiane."

La proclamation présidentielle 10014 qui interdit l’autorisation de nouveaux visas pour l’année 2020 avait mis en risque la situation des 73 professeurs étrangers d’immersion (dont 49 francophones) qui devaient venir en Louisiane pour enseigner dans les écoles d’immersion pendant l’année scolaire qui commence en août. Il y a asteur plus de 5.000 élèves louisianais dans 28 programmes d’immersion française dans les différentes paroisses de l’État.

La Legislature de l’État a passé une resolution encourageant aux représentants fédéraux d’État de travailler avec l’Administration Trump pour protéger les programmes d’immersion. Puis après une vague de plaintes citoyennes, le Sénateur Kennedy et le Représentant Clay Higgins (entre autres) ont distribué des communiqués dans lesquels ils expliquaient qu’ils étaient après collaborer avec l’Administration afin de résoudre le problème—donnée l’importance de l’immersion pour l’éducation, la culture et le langage en Louisiane.

Ce matin sur la Tasse de Café sur KVPI, le Représentant Mike Johnson a également manifesté son soutien aux écoles d’immersion en déclarant : "C'est un pilier essentiel dans la préservation de notre héritage francophone si riche — une caractéristique unique que l'on trouve nulle part par ailleurs dans le pays. C'est un aspect critique de notre économie aussi."

North Lewis Elementary à la Nouvelle-Ibérie, Louisiane en 2019.

Après la diffusion de cette décision de l'administration fédérale, Télé-Louisiane avait lancé une pétition en ligne pour demander des exemptions pour les professeurs. La pétition a reçu presque 7.000 signatures. En ligne et sur la téléphone, le Conseil pour le développent du français en Louisiane (CODOFIL), le Département de l’Éducation de l’État, le Consulat français en Louisiane, le musicien Zachary Richard et d‘autres individus et organismes ont fait entendre leur voix auprès des représentants de l’État et des médias locaux et internationaux en soulignant notamment les effets potentiels sur plus de 2.000 élèves louisianais dans l'éducation publique. La réponse des élus louisianais a été assez vite.

"Cette réussite est la preuve du dynamisme de l’enseignement du français en Louisiane et de la solidarité du monde francophone.  Merci à ceux et celles qui se sont mobilisés sur place, et à tous ceux qui ont signé notre pétition et un remerciement tout particulier à l’Ambassadeur de France, l’honorable Philippe Étienne pour son intervention," a écrit M. Richard.

Il y aura des procedures à suivre dans les prochaines semaines pour finaliser les préparations nécessaires pour l’arrivée des professeurs mais la décision prise cette semaine a enlevé l’obstacle le plus important à l’accueil des professeurs.

Peggy Feehan, directrice exécutive du CODOFIL, a noté : “Grâce aux efforts acharnés d’une équipe formidable...des gens d’ici en Louisiane, dont les sénateurs et députés louisianais, mais aussi nos partenaires internationaux, notamment l’Ambassadeur de la France, Monsieur Philippe Étienne... les élèves dans nos nombreux programmes d’immersion vont pouvoir continuer à apprendre en français."

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Une proclamation présidentielle bloquera les enseignants d'immersion française

Plus de 70 enseignants étrangers ne pourront pas venir en Louisiane cet automne, laissant plus de 2 000 élèves sans prof.

Plus de 70 enseignants étrangers ne pourront pas venir en Louisiane cet automne, laissant plus de 2 000 élèves sans prof.

Élèves en immersion française à l'École Primaire Teche à Cecilia, Louisiane en 2019.

Par Jonathan Olivier

Une proclamation présidentielle publiée le 22 juin par le Président Donald Trump interdira l'entrée aux travailleurs étrangers qui visent à immigrer aux États-Unis avec un J-1 visa entre autres. Dans le contexte de la COVID-19, l’objectif de la proclamation est de protéger les opportunités américaines sur le marché du travail. Cet ordre empêchera aux 73 nouveaux enseignants d'immersion française de venir en Louisiane en août et il n’y a pas suffisamment d’enseignants louisianais ou américains pour les remplacer et satisfaire la demande pour des professeurs d’immersion.

"Avant tout, l’interdiction de ce groupe d’enseignants aurait un très grand impact sur environ 2 000 jeunes Louisianais, les élèves qui manqueraient une enseignante ou un enseignant lors de la rentrée en août," a déclaré Matt Mick, chargé de communications du Conseil pour le Développement du Français en Louisiane (CODOFIL). "Bien sûr, il y aurait quelqu’un dans la salle de classe, un remplaçant, mais ce serait une expérience très loin de celle que les élevés auraient vécu avec une enseignante bien qualifiée."

Les programmes d’immersion existent dans plusieurs paroisses à travers la Louisiane, et il y a plus de 5 000 étudiants qui y sont inscrits. En place depuis plus de 50 ans, les enseignants viennent d’autres pays et régions francophones comme la France, le Canada, la Belgique ou l’Afrique francophone. Ils sont contractés par le CODOFIL qui aide les enseignants à obtenir des bons visas et les prépare pour leur séjour en Louisiane. Le programme d'immersion française ne serait pas possible sans ces enseignants étrangers.

Lundi le 29 juin, le Représentant francophone Mike Huval (R-Pont Breaux) a soumis la Résolution 66 (HR-66) dans la Chambre des députés de la Louisiane afin de demander aux membres de la délégation louisianaise au Congrès fédéral de travailler avec l’administration Trump pour accorder une exemption à l'interdiction des enseignants étrangers d'immersion. Au même temps, le Sénateur francophone Page Cortez (R-Lafayette), également président du Sénat, a soumis une résolution dans le Sénat étatique, pendant que le Gouverneur John Bel Edwards et le Lieutenant-Gouverneur Billy Nungesser ont envoyé des lettres d’appui à Washington D.C.

“Mo kwa ça va édé les congressmen et les senators ki kòne pa déjà komen importan pou nouzòt gin les métrèsdékòl vini isi dan Lalwizyan pou vini dan lékòls," Huval a déclaré. "Yé va wa ça astœr."

"Je crois que ça va aider les députés et les sénateurs qui ne savent pas que c'est si important pour nous-autres que les enseignants viennent icitte dans la Louisiane. Ils vont voir ça asteur."

L'École Primaire Teche à Cecilia, Louisiane en 2019.

Le Représentant Huval a reconnu l’importance d’une exemption à l’interdiction pour les enfants en immersion. Il a déclaré que les programmes d'immersion sont l'avenir du français dans l'État.

"Pou mò c’est importan akòz ça édé pou chin la langue," Huval a déclaré. "Yé fé plu byin avèk les grades kan yé prenn French."

"Pour moi, c'est important parce que ça va aider à maintenir la langue. Leurs notes sont meilleures équand ils apprennent le français."

Des efforts sont en cours pour recruter plus de Louisianais pour enseigner dans l’immersion, notamment avec le programme « Escadrille Louisiane » du CODOFIL. L’Université de la Louisiane à Lafayette a itou un programme de maîtrise en immersion. Les enseignants étrangers qui sont déjà aux États-Unis asteur ne seront pas affectés. Ces facteurs ont permis d'éviter une catastrophe totale pour le semestre qui commence en automne.

Mick a déclaré que le CODOFIL a même pas eu le temps de commencer la conversation avec leurs partenaires sur leurs options si les enseignants ne pourraient pas venir. Donc, eux-autres est après faire de leur mieux avec un ‘tit brin de temps.

"Jusqu’ici, toute notre énergie est consacrée à faire tout ce qui est possible pour avoir l’exemption, et on garde espoir," Mick a déclaré. "Asteur plus que jamais, on lâche pas la patate."

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