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Les efforts se poursuivent pour augmenter les revenus côtiers

Le projet de loi sur le plafond de la dette comprend des modifications à la loi fédérale après un effort des dirigeants locaux, ce qui facilitera la restauration côtière sans augmenter la part des revenus extracôtiers de la Louisiane.

Le projet de loi sur le plafond de la dette comprend des modifications à la loi fédérale après un effort des dirigeants locaux, ce qui facilitera la restauration côtière sans augmenter la part des revenus extracôtiers de la Louisiane.

Le représentant Garret Graves, R-Bâton-Rouge, et le président de la Chambre Kevin McCarthy, R-CA, rencontrent un groupe bipartite de dirigeants de la Louisiane en mars pour discuter de la loi BREEZE. Will McGrew/Télé-Louisiane

Par Jonathan Olivier

Après des semaines de négociations entre le président Joe Biden et les républicains de la Chambre, un effort dirigé par le représentant Garret Graves, R-Bâton-Rouge, la Fiscal Responsibility Act a été adopté le 3 juin afin d’éviter un défaut de paiement historique sur les titres de créance américains. Le projet de loi comprend également des dispositions qui permettront d’accélérer les projets visant à protéger la région côtière de la Louisiane.

En plus d’éviter une crise financière, le projet de loi prévoit des modifications à la loi des années 1970 qui s’appelle la « National Environmental Policy Act », ou NEPA, qui oblige les organismes fédéraux à examiner l’impact des grands projets sur l’environnement, un processus d’approbation qui peut souvent prendre des années. Le projet de loi restreint la portée de ces examens environnementaux en imposant une limite de deux ans tout en limitant les exigences de certains projets et sans réduire les exigences environnementales.

La NEPA a été créée à une époque où la crise côtière de la Louisiane n’était pas aussi avancée qu’elle l’est aujourd’hui. Par conséquent, ces mises à jour de la politique fédérale permettront à la Coastal Protection and Restoration Authority (CPRA) de s’attaquer plus efficacement à des projets à grande échelle qui comportent une certaine impacte environnementale initiale dans le but de protéger et d’améliorer les écosystèmes côtiers, comme la dérivation des sédiments du mi-Barataria

« Le processus de la NEPA a ralenti les grands projets de restauration des écosystèmes parce qu’il a été rédigé en tenant compte de différentes hypothèses au sujet des projets, a déclaré Neal McMillin, directeur des affaires fédérales au Bureau du gouverneur de la Division des activités côtières. En permettant aux organismes fédéraux de prendre enfin en considération le coût de l’inaction et de prendre des décisions plus rapidement, les réformes de la NEPA dans la Fiscal Responsibility Act permettront au programme côtier de mieux restaurer les terres humides côtières de la Louisiane d’une manière majeure. »

Le projet de loi précise également que les revenus partagés provenant de la production d’énergie extracôtière sont considérés comme des fonds d’État plutôt que comme des fonds fédéraux, ce qui augmentera l’efficacité de l’exécution des projets de restauration côtière ou de lutte contre les inondations. Bien que ce changement soit une victoire partielle pour les dirigeants locaux, un effort biparti pour augmenter la part de la Louisiane des revenus énergétiques extracôtiers continuera. 

Les entreprises privées paient au gouvernement fédéral des droits et des redevances pour forer en mer. En vertu de la « Gulf of Mexico Energy Security Act » (GOMESA), 37,5 pour cent de ce financement est partagé entre les quatre États producteurs de l’huile de la côte du golfe du Mexique : la Louisiane, l’Alabama, le Mississippi et le Texas. Ces fonds sont destinés à des projets de restauration côtière : les dirigeants locaux aimeraient que cette part soit portée à 50 pour cent, soit le niveau attribué aux autres États ayoù la production de pétrole et de gaz se fait sur terre.

Garret Graves, R-Bâton-Rouge, discute de l’augmentation des revenus extracôtiers pour la Louisiane au Capitole en mars. Will McGrew/Télé-Louisiane

Au cours des négociations précédentes, le plan républicain visant à relever le plafond de la dette de 1,5 billion de piastres, appelé « Limit, Save, Grow Act », ou H.R. 2811, contenait un ensemble de mesures énergétiques qui auraient porté ce revenu partagé à 50 pour cent Les républicains de la Chambre ont inclus dans H.R. 2811 un projet de loi précédent appelé H.R. 1 qui a été adopté en mars sur un vote de 225-204, qui comprenait le texte de la Budgeting for Renewable Electrical Energy Zone Earnings, ou BREEZE Act, parrainé par le leader de la majorité à la Chambre Steve Scalise, R-Jefferson, et Troy Carter, D-Nouvelle-Orléans. En plus d’accroître le partage des revenus, la BREEZE Act supprimerait également le plafond de 375 millions de piastres sur les revenus transférés par le Trésor fédéral aux États et commencerait le partage des revenus pour la production éolienne en mer.

Graves a noté dans un courriel que H.R. 1 est un texte législatif essentiel pour l’avenir de la région côtière de la Louisiane. « Non seulement ce projet de loi augmentera notre production intérieure d’énergie, mais il accroîtra aussi la résilience du financement que les gouvernements étatiques et paroissiaux reçoivent du développement énergétique, il a déclaré. Ces projets de résilience locale feront baisser les taux d’assurance contre les inondations, renforceront la résilience économique et écologique de notre région et réduiront les coûts fédéraux liés aux catastrophes. Il s’agit d’une solution gagnant-gagnant qui protégera les communautés, les gens, les langues, la culture et notre mode de vie de notre État. »

Le leader de la majorité au Sénat des États-Unis, Chuck Schumer, D-N.Y., a qualifié une loi générale qui comprend diverses dispositions relatives à l’énergie, qui s’appelle H.R. 1, comme « mort à l’arrivée », tandis que la Maison-Blanche a publié une déclaration affirmant que le projet de loi réduit les investissements dans l’énergie propre faits par les démocrates.

Sans un partage accru des revenus, la Louisiane continuera de perdre des milliards de piastres en baux énergétiques extracôtiers par rapport aux États qui produisent principalement à terre, qui reçoivent déjà une part de 50 pour cent. Si aucune autre mesure n’est prise, la Louisiane ne recevra aucun fonds de partage des revenus de son industrie naissante de l’éolien en mer. Grâce à l’entente sur le plafond de la dette, l’augmentation des revenus serait considérée comme un revenu de l’État et continuerait d’être répartie entre l’État de la Louisiane et ses paroisses côtières.

« La BREEZE Act uniformise les règles du jeu pour la Louisiane et les autres États côtiers, qui méritent une juste part des revenus générés par l’énergie produite au large de nos côtes, a déclaré Chip Kline, président de la Coastal Protection and Restoration Authority (CPRA). Les catastrophes comme le déversement de l’huile de Deepwater Horizon ne peuvent continuer d’être notre principale source de financement pour les projets côtiers. Les améliorations apportées à la BREEZE Act sur le partage des revenus apporteraient 3,1 milliards de piastres de plus au programme côtier de la Louisiane au cours de la prochaine décennie, ce qui représente des revenus essentiels qui nous aideront à poursuivre la mise en œuvre de projets de transformation à grande échelle pendant des décennies. »

Alors que H.R. 1 a été adopté sur la ligne de parti, la BREEZE Act a un large soutien bipartisan en Louisiane, y compris le gouverneur John Bel Edwards. En mars, une coalition bipartisane de dirigeants économiques et politiques de la Louisiane, y compris les gouvernements locaux et la CPRA, a rencontré les dirigeants au Capitole des États-Unis pour leur faire part de l’importance d’accroître les investissements dans la crise côtière de la Louisiane.

Matt Jewell, président de la paroisse Saint-Charles, faisait partie du groupe et a noté dans un courriel que la BREEZE Act a le potentiel de libérer la production d’énergie américaine, tout en investissant davantage dans les efforts de protection de la côte de l’État.

« Le Sud-Est de la Louisiane dépend du financement offert par notre production d’énergie extracôtière pour financer des projets essentiels visant à restaurer et à reconstruire notre côte en voie de disparition », Jewell a déclaré.

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Emporté sur la côte

La construction de la dérivation des sédiments du mi-Barataria commencera cette année pour restaurer les zones humides, mais le projet aura des répercussions négatives sur des pêcheurs comme Jason Pitre, un huîtreur Houma.

La construction de la dérivation des sédiments du mi-Barataria commencera cette année pour restaurer les zones humides, mais le projet aura des répercussions négatives sur des pêcheurs comme Jason Pitre, un huîtreur Houma.

Reportage par Jonathan Olivier | Photos par Jo Vidrine

Jason Pitre a piloté son bateau à partir du Bayou Lafourche près de Leeville, traversant le marais en vitesse vers Petit Lac ayoù ses lieux de pêche aux huîtres s’étendent sur sept acres. Ce coin du marais remonte à trois générations dans sa famille, la dernière ayant été utilisée par son grand-père décédé, Antoine Whitney Dardar.

À l’époque, Dardar pêchait les huîtres avec sa pirogue comme ses ancêtres Houma. Il a utilisé une fourche pour naviguer à travers des bayous et des canaux, ainsi que le Bayou Rosa qui se trouve au ras. Pour Pitre, ce bayou sert d’inspiration pour sa compagnie d’huîtres qu’il a nommé « Bayou Rosa Oysters ».

Alors que Pitre pilotait vers ces anciens lieux de pêche, le marais qui l’entourait serait méconnaissables aux yeux de son grand-père : le Bayou Rosa est plus large et dégradé, et le Petit Lac est devenu si grand que le vent du sud-ouest d’aujourd’hui a déferlé sur les vagues si grandes que le bateau de 21 pieds risquait d’être submergé. De grandes étendues d’eau libre ont remplacé des baies, des bayous et des bras de mer protégés, faisant partie des plus de 2 000 milles carrés de terres humides qui ont disparu en Louisiane depuis les années 1930. Selon les chercheurs, 4 000 milles carrés de plus disparaîtront au cours des prochaines décennies si on ne fait rien.

Alors que les changements climatiques s’aggravent, les ouragans sont devenus plus forts, une réalité qui a forcé Pitre à déménager avec sa famille. Ils ont grouillé de son village natal de Cutoff à Raceland, un village plus au nord qui est mieux protégé du golfe du Mexique. Pitre, citoyen de la Nation unie Houma, a déclaré que d’autres Amérindiens de la région ont pris la même décision d’abandonner leurs terres ancestrales pour échapper aux dangers d’une côte en voie de disparition.

« Avec chaque ouragan, il y a du monde qui décide que c’est trop, Pitre a déclaré. Donc, la culture dans nos communautés est gone dans une région. Ça s’en va. Et après, nos traditions continuent de mourir. Comme l’érosion côtière persiste et nos terres diminuent, notre culture et notre histoire s’effacent doucement. »

Le « Coastal Protection and Restoration Authority » (CPRA) a mis en œuvre divers projets au fil des ans pour atténuer les dommages aux zones humides sur la côte, dans le cadre du « Coastal Master Plan » de l’État. Ce plan directeur coûtera 50 milliards de piastres et il faudra 50 ans à le réaliser. Cet été, le CPRA commencera la construction d’un projet à une échelle jamais tentée auparavant : la dérivation des sédiments du mi-Barataria qui coûtera presque 3 milliards de piastres. L’État installera une structure sur le fleuve Mississippi près d’Ironton dans la paroisse de Plaquemines qui peut s’ouvrir à certaines périodes de l’année. Cela permettra à 75 000 pieds cubes par seconde d’eau et de sédiments du fleuve de s’écouler à travers un canal de ciment de 2 milles de long dans le bassin de Barataria.

Selon les responsables de l’État, le projet construira 21 milles carrés de nouvelles terres en 50 ans, qui représentera finalement 25 pour cent de toutes les zones humides restantes dans le bassin de Barataria d’ici 2070. Les responsables s’attendent à ce que le projet soit terminé dans au moins cinq ans. 

Alors que l’idée de construire des terres semble prometteuse pour un huîtreur comme Pitre, par un coup du destin, l’afflux soudain d’eau douce de la dérivation aura « des impacts majeurs, permanents et néfastes » sur les huîtres du bassin de Barataria, selon une étude environnementale publiée par le corps d’ingénieurs de l’armée des États-Unis. Les sédiments recouvriront les lieux de pêche aux huîtres, tandis que l’eau douce rendra de nombreux bancs d’huîtres improductifs dans le bassin. La dérivation aura également des répercussions négatives sur les populations de chevrettes grises, alors qu’on prévoit que 97 pour cent des 2 000 dauphins du bassin de Barataria mourront.

Le droit de la terre pour la pêche aux huîtres de Pitre est situé juste à l’ouest du Bayou Lafourche, dans le bassin de Terrebonne, qui borde la zone d’impact de la dérivation. Pourtant, il craint d’être assez proche de la dérivation pour subir des conséquences négatives. Lorsqu’il y aura un vent d’est, il pense qu’il existera des effets, assez mal pour qu’il soit préoccupé par la possibilité que le futur de sa compagnie soit en danger.

« C’est comme accepter le fait que t’as un cancer de stade 4 et que tu vas mourir, Pitre a déclaré. Je vais au moins essayer de vivre ma vie le plus longtemps possible. »

Les pertes dans le bassin de Barataria

Entre 1974 et 1990, environ 5 700 acres par année ont été emportés dans le bassin de Barataria en raison d’une combinaison de facteurs : l’élévation du niveau de la mer et des facteurs naturels comme l’érosion par le vent et les vagues, mais aussitte le résultat des activités humaines. Selon une étude récente publiée dans la revue « Nature Sustainability », les levées le long du fleuve Mississippi, ainsi que les puits d’huile et les canaux, sont les facteurs principaux pour lesquels les terres dans le bassin de Barataria ont disparu. Les champs d’huile et les canaux creusés pour atteindre ces puits d’huile ont causé des problèmes d’érosion et d’affaissement. Sans l’eau douce et les sédiments qui étaient autrefois régulièrement déposés par le Mississippi, le marais a continué à disparaître sans moyen de se reconstruire.

Les représentants du CPRA soutiennent que la dérivation imitera les processus naturels qui existaient avant la construction des levées. Bren Haase, directeur exécutif du CPRA, a souligné que le bassin de Barataria est privé d’eau douce et de sédiments, et que la dérivation insufflera une nouvelle vie à un écosystème en voie de disparition. « Un projet comme ça va remettre à zéro ce genre d’équilibre entre l’eau douce et l’eau salée, qui est nécessaire », il a déclaré.

Ne rien faire est un trop grand risque, a dit Haase, car sans la dérivation, les problèmes ne feraient que s’agraver. Des chercheurs préviennent que 550 miles carrés de marais disparaîtront dans le bassin de Barataria dans les 50 prochaines années si rien n’est fait. Moins de marais rendraient plusieurs communautés côtières plus vulnérables aux ouragans. Le bassin de Barataria continuerait de perdre de sa productivité : selon l’évaluation du corps d’ingénieurs de l’armée : deux fois moins d’huîtres et 30 pour cent moins de chevrettes sont capturées dans le bassin comparativement à il y a 20 ans. L’industrie des huîtres et des chevrettes grises finirait par être paralysée quand-même.

Pourtant, le rapport du corps d’ingénieurs de l’armée indique également que les changements dans l’industrie de la pêche dans le bassin se produiront « des décennies plus tôt » avec la dérivation en place. Pour cette raison, George Ricks, un capitaine de bateau de la paroisse de Plaquemines et président de la « Save Louisiana Coalition », est fortement opposé au projet. Avec ou sans dérivation, l’industrie de la pêche dans le bassin sera modifiée de façon permanente. Mais pour Ricks, la différence est le moment.

« Si nous-autres, on fait pas rien, dans 50 ans, on va perdre la pêche quand-même, a déclaré Ricks, qui critique la dérivation depuis des années. Mais donnez-nous-autres 50 ans. Nous-tuez pas asteur. Et c’est exactement ce qu’ils vont faire avec ce projet. »

Ricks préférerait que les communautés côtières aient plus de temps pour s’adapter aux changements qui se produisent dans le bassin de Barataria. Pour lutter contre la perte de terres, il préférerait que l’État drague un tas de sédiments et les pompe dans le bassin pour construire plus de terres et d’îles barrières. Le CPRA utilise déjà cette tactique partout sur la côte, y compris dans le bassin de Barataria, mais l’agence ne considère pas qu’il s’agisse d’une option durable à long terme. La dérivation, d’autre part, offrirait théoriquement un approvisionnement apparemment sans fin de sédiments du fleuve Mississippi.

Pourtant, si l’idée est de construire de la terre, Ricks ne voit pas comment 21 miles carrés de terres construites en 50 ans est une solution appropriée. L’ouragan Ida, par exemple, a détruit plus de 100 milles carrés de terres humides pendant quelques heures, en grande partie dans le bassin de Barataria. De son point de vue, les avantages attendus du projet ne valent pas le coût ni le sacrifice que les communautés côtières devront supporter. Une partie du bassin de Barataria se trouve dans la paroisse de Plaquemines ayoù il existe la plus grande flotte de pêche commerciale des États-Unis continentaux. Ricks a souligné que 70 pour cent des huîtres, chevrettes, crabes et poissons vendus commercialement en Louisiane proviennent des pêcheurs de la paroisse de Plaquemines. 

« Dès qu’ils ouvriront les portes de ce projet ils mettront des gens au chômage », Ricks a déclaré.

Moyens de s’adapter

Lorsque le vent s’est calmé et qu’il était sécuritaire de mettre quelques pièges à Petit Lac, Pitre a navigué jusqu’à un endroit sur son droit de la terre et a préparé une cage. Dans un baquet au ras, il avait des centaines de minuscules huîtres qu’il a mis dans sa cage. Puis, il a jeté la cage dans l’eau. Il utilise une méthode de cultiver des huîtres appelée « Alternative Oyster Culture » (AOC), qui consiste à élever des huîtres dans des cages submergées mais suspendues au fond du marais, au lieu de la méthode plus traditionnelle ayoù les huîtres poussent sur des surfaces dures sous l’eau.

Plutôt que de compter sur des huîtres farouches, Pitre achète des milliers d’huîtres à la fois qui sont cultivées dans des écloseries, comme de « Triple-N-Oysters »  qui les cultivent à des milles de la mer au Bâton-Rouge. Étant donné que les cages à huîtres de Pitre flottent ou sont suspendues, il y a un petit élément de mobilité qu’il possède qui autrement n’existerait pas dans les opérations plus traditionnelles qui reposent sur des structures sous-marines.

Cette flexibilité signifie qu’il pourrait être en mesure de sauver Bayou Rosa Oysters lorsque la dérivation ouvre. Il regarde les droits de la terre pour la pêche aux huîtres qui sont plus à l’ouest, qui auront probablement des niveaux de salinité plus stables que son droit de la terre actuel. Il pourra déplacer ses cages, grouiller à une nouvelle région et ramasser des nouvelles huîtres en relativement peu de temps. 

Dans un avenir avec des afflux réguliers d’eau douce pleine de sédiments du fleuve Mississippi dans le bassin de Barataria, les bancs d’huîtres traditionnels pourraient être couverts de boue. Pitre a déclaré que puisque l’AOC n’a pas besoin de structures sous-marines, il pourrait fournir à certaines personnes qui perdent des bancs d’huîtres traditionnels un moyen de continuer à pêcher, tant que les niveaux de salinité sont corrects.

Afin d’atténuer les dommages causés par la dérivation vers les bancs d’huîtres et les lieux de pêche, ainsi que ceux qui seront touchés par les inondations, les responsables de l’État réservent plus de 370 millions de piastres. Haase avec le CPRA a fait remarquer qu’une partie de cet argent sera consacrée à des mesures incitatives pour les compagnies d’huîtres comme celle de Pitre, ainsi qu’à l’ouverture de nouveaux lieux de pêche aux huîtres dans la mesure du possible. « Une personne qui pourrait avoir un banc d’huîtres qui est dans un endroit qui deviendrait improductif en raison de la dérivation peut chercher des cages dans un endroit qui pourrait être plus productif », il a déclaré.

Même encore, l’AOC n’est pas une solution aux problèmes prévus en raison de l’eau douce de la dérivation. « Peu importe le montant d’argent que tu donnes, si tu transformes complètement l’eau en eau douce, je peux pas fonctionner, Pitre a déclaré. Je peux rien faire avec ça. »

De plus, pour Pitre, quitter le droit de la terre pour la pêche aux huîtres de son grand-père n’est pas une décision facile à prendre. Attraper des huîtres à Bayou Rosa n’est pas une décision de business, c’est une décision qui est ancrée dans son héritage. 

Avec ou sans dérivation, Pitre reconnaît qu’il y aura toujours perte de terres, de culture, de langue. D’autres ouragans s’abattront sur la côte et d’autres terres disparaîtront. Les gens de sa communauté continueront de battre en retraite dans le nord. Au lieu de céder au sentiment d’impuissance, Pitre se concentre sur la seule chose qu’il peut contrôler : aller dans le marais tous les jours pour attraper des huîtres. 

« Je vais faire ce que je peux pour maintenir l’industrie, parce que c’est notre identité, il a déclaré. On perd tellement de culture, de langue française, de traditions. La pêche est une chose que je vais travailler le plus fort possible pour garder en vie pour qu’on puisse survivre. »

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Une belle bouilloire d'écrevisses

Malgré des difficultés de l’année passée, des pêcheurs sont optimistes pour une nouvelle saison en pandémie.

Malgré des difficultés de l’année passée, des pêcheurs sont optimistes pour une nouvelle saison en pandémie.

Kathy Bradshaw, Correspondante - Nouvelle-Orléans, Louisiane, dans le terrain à Arnaudville

Probablement plus que toute autre chose, après la perte de vies à cause de la COVID-19, la plupart des gens lamentent la perte de l'interaction sociale et les difficultés qui existent asteur pour faire la veillée. La pandémie a annulé nos festivals, nos soirées, et nos principaux événements sociaux. Icitte, en Louisiane, nous nous assemblons autour de l'arbre de Noël, puis tout au long des parades du Mardi Gras à l’assemblée autour de la marmite à écrevisses.

Mais avec la possibilité de rassemblements actuellement restreinte ou carrément interdite, et avec les parades du Mardi Gras annulées, la question nous nous posons asteur est : Qu'est-ce que cela signifie pour la saison des écrevisses cette année ?

Le pêcheur d’écrevisses David Durio est prudemment optimiste quant à l'avenir des écrevisses pour le printemps. Il dit que l'hiver doux prévu malgré le froid sévère qui affecte l’État en ce moment est un bon signe pour leur abondance et leur taille. Et si ses prises jusqu'à présent sont une indication —abondantes et pleines d'écrevisses aussi grosses que les noix de coco Zulu— les choses semblent encourageantes.

Cependant, il ajoute également : « C'est difficile à dire à cause de ce coronavirus. »

L'année dernière, le virus l'a amené à écourter sa saison de pêche, car toutes les fermetures de restaurants ont pris une grande partie de ses revenus. Et même s'il était toujours en mesure de vendre des écrevisses aux supermarchés et à d'autres entreprises « essentielles » qui ne fermaient pas, ainsi qu'à faire des « ventes privées » aux particuliers et aux familles, ce n'était tout simplement pas suffisant. Vendre un sac ou deux d'écrevisses pour que quelques familles puissent chacune avoir leur propre petit bouilli d’écrevisses privé, ce n'est pas la même chose que de vendre 450 livres de ces fameux arthropodes à plusieurs restaurants locaux.

« J’ai arrêté en mai, surtout parce que le prix était au point où il était suffisamment bas pour que je m’en sorte », dit-il. « Cela ne valait plus la peine pour moi de pêcher. »

Durio est un récolteur d'écrevisses à plus petite échelle. Il possède 60 acres d'étangs d'écrevisses à Arnaudville et il capture entre 5 et 20 sacs d'écrevisses par semaine. Par contre, des grands récolteurs d'écrevisses pourraient récolter jusqu'à 400 sacs par semaine sur 300 acres d'étangs. Comme Durio travaille à plein temps comme informaticien à Laplace, la pêche est plutôt une activité de loisir, un travail d'amour. Il le fait pour la joie de la pêche et son appréciation de la nature.

« C'est juste le plein air, la nature », dit-il. « C’est d’être avec les oiseaux, les cocodries, et les serpents—c’est l'aventure. C'est la chaleur du soleil sur vous en été, et de rester tout emmitouflé pendant l'hiver. »

Pour lui, la pêche à l’écrevisse est une entreprise familiale qui remonte à plusieurs générations : son oncle possède 200 acres d'étangs et a également enseigné des cours de gestion des écrevisses à l'Université de Louisiane à Lafayette. Durio lui-même a appris le commerce des écrevisses avec son père, qui le faisait sortir aux étangs même quand il était enfant.

« J'ai grandi ici », dit-il en attachant un sac d'écrevisses fraîchement pêchées. « Mon père avait l'habitude d'emmener mon frère et moi ici tous les dimanches après-midi parce que ma mère voulait se débarrasser de nous. Depuis que j'étais enfant, j'ai [pêché des écrevisses] à très petite échelle, juste pour jouer dans le fossé et des trucs comme ça. »

Il explique que sa famille a commencé à pêcher commercialement après que de nombreux éleveurs de bétail locaux « se sont retirés du commerce de bétail » au début des années 80 et ont converti leurs terres en étangs. Plus tard, lorsque le père de Durio a pris sa retraite et ne travaillait plus avec des écrevisses, il a passé le flambeau à son fils. Asteur, Durio pêche à l’écrevisse à la fois pour le plaisir et pour le profit depuis une décennie.

« Il y a environ 10 ans, mon père avait pris sa retraite et il m'a demandé si j'étais intéressé par les étangs d'écrevisses, et j'ai répondu oui. C'était comme rentrer chez moi et je l'ai adoré. Je me suis souvenu de tous ces petits voyages du week-end, quand il nous emmenait ici ».

Mais Durio n'a pas seulement des écrevisses dans son ADN, il a également une lignée de sang cadien qui peut être retracée jusqu'en Nouvelle-Écosse. Il dit que ses grands-parents des deux côtés parlaient le français comme langue principale, avec très peu d'anglais. Ils se considéraient français, choisissant de se tenir légèrement à distance des non-français, qu'ils appelaient « les américains ». Et bien que Durio fasse partie des nombreuses générations de cadiens qui ont été forcés de parler anglais et punis pour avoir parlé français, il a quand même réussi à ramasser quelques phrases utiles. « Je connais tous les gros mots », plaisante-t-il.

C'est peut-être cet instinct de survie acadien qui a conduit Durio à traverser une saison incertaine de l’écrevisse en 2020. Il en a tiré le meilleur parti. Lors du confinement de l'année dernière, alors que la plupart des gens nettoyaient un placard ou regardaient leur série Netflix préférée, Durio a utilisé son temps supplémentaire en confinement pour continuer à pêcher. Lorsque le travail informatique de Durio s’est changé en télétravail, il a profité de la flexibilité et de sa bonne connexion Wi-Fi pour travailler directement depuis ses étangs d'écrevisses.

« Je venais ici le matin, je me connectais et j’assistais à ma réunion de 9 heures », explique-t-il. Ensuite, il pouvait appâter quelques pièges lors d'une pause-café, ou trier quelques sacs d'écrevisses pendant le déjeuner. « Je travaillais une journée de huit heures. Je le faisais juste à distance. Vraiment à distance ».

Mais avec la Covid 19, les ventes étaient toujours en baisse et l'amour commun pour les écrevisses faiblissait—sûrement parce que l'aspect communautaire était, en fait, complètement hors de question. Manger des écrevisses, c'est vraiment faire un bouilli d’écrevisses : « la congrégation et la collaboration entre les individus, juste le plaisir de tout le monde se réunissant », comme le décrit Durio. Les écrevisses rassemblent les gens pendant cette période de l'année et les bouillis d'écrevisses sont un rite de passage en Louisiane.

Mais avec les rassemblements et les fêtes de groupe interdits ou limités à cause des risques sanitaires, c'était tout simplement moins amusant.

« C’est comme si le prix baissait, et en mai, les gens en avaient marre des écrevisses », dit Durio.

Cela est sans doute parce que les écrevisses sans bouilli d’écrevisses ne sont que … eh bien, les écrevisses. Et aussi riches en protéines et savoureux que soient ces crustacés, ils sont destinés à être consommés en compagnie.

« Les gens prennent ça pour acquis », dit Durio. « Et maintenant que c’est parti, à cause de ce virus maudit, il vous manque. Et vous priez pour que cela revienne comme avant. »

La Covid n’a pas seulement affecté les moyens de subsistance de Durio, il l’a également frappé personnellement. En mars dernier, le père de Durio a contracté la maladie. Après avoir passé deux semaines sous respirateur, Durio Sr., 93 ans, s'est miraculeusement rétabli, pour décéder quelques semaines plus tard en raison de complications. Pour aggraver les choses, le père de Durio a attrapé la Covid dans la maison de retraite où il avait vécu, ce qui a fini par avoir le plus grand nombre de décès de toutes les maisons de retraite en Louisiane. Comme beaucoup le savent déjà, le nombre de morts parmi les personnes âgées dans de telles maisons est devenu une sorte de scandale silencieux dans l'état, ainsi que dans tout le pays, et encore un autre exemple des retombées de la COVID-19.

Du côté positif, le père de Durio était un ancien combattant de la Seconde Guerre mondiale et a été traité avec toute la pompe et grande cérémonie que cela impliquait. Environ 200 personnes sont venues lui rendre un dernier hommage même avec les restrictions liées à la pandémie.

« Quand il est décédé, les funérailles ont été l'un des premiers jours où ils ont ouvert l'église à une grande foule. Il a donc eu un sacré départ », explique Durio. « Il avait la garde blindée complète avec un salut de 21 canons. L'église était bondée, ce qu’il bien méritait. »

C’est une nouvelle année asteur, et nous venons juste de commencer une toute nouvelle saison des écrevisses. Et malgré le fait que la pandémie continue de se prolonger, les cas augmentent, et les restrictions sur les rassemblements risquent, encore une fois, de limiter sérieusement cette partie cruciale de la culture de la Louisiane qu'est le bouilli d’écrevisses. Néanmoins, tout n'est pas perdu pour les pêcheurs d'écrevisses ni pour les gens qui aiment manger des écrevisses.

Durio, pour sa part, semble commencer 2021 avec de la confiance pour une bonne saison. « Je pense qu'il y a beaucoup plus d'espoir, beaucoup plus d'optimisme [cette année] », dit-il.

Même s'il n'est toujours pas sûr de se rassembler dans des groupes massifs de mangeurs d’écrevisses, et même si vous ne vous sentez pas à l'aise pour dîner à l'intérieur dans un restaurant, il existe encore de nombreuses façons de profiter à la fois de la saveur et de la camaraderie des écrevisses. Les restos d'écrevisses « drive-through » deviennent communs, de sorte que vous et votre entourage pouvez profiter de l'aspect plus sûr des écrevisses à emporter.

« Les gens auront toujours envie d’écrevisses ; vous allez simplement les obtenir et les faire bouillir dans votre jardin au lieu d'aller les chercher au restaurant local », prédit Durio.

Cela dit, avec plus de restaurants maintenant ouverts et en activité, la fréquentation des restaurants est certainement en hausse par rapport à l'année dernière, de même que les ventes d'écrevisses. Pour les pêcheurs d'écrevisses, cette saison s'annonce prometteuse.

« J'ai parlé à la dame qui dirige le magasin d'appât icitte, et elle a dit : « Oh, les restaurants demandent déjà le meilleur prix pour les écrevisses », explique Durio. « Donc, dans cet aspect, il semble que ça a l'air mieux. Il y aura plus de demande de la part des restaurants. Nous allons toujours avoir les ventes privées. Nous avons toujours les épiceries, des entreprises essentielles. »

De plus, « l’expédition et le trempage » des écrevisses aident les gens aux deux côtés de l'étang—ceux qui récoltent et vendent les écrevisses ainsi que ceux qui les achètent. Durio explique que le transport aérien d'écrevisses fraîches le lendemain et les livraisons en 24 heures permettent aux amoureux d'écrevisses de s’en rassasier non seulement en Louisiane, mais au Texas, en Floride, en Alabama et au Mississippi. Cela élargit également le marché, aidant ainsi les pêcheurs d'écrevisses. Le « trempage », c'est quand ils font bouillir des écrevisses avant de les congeler, ce qui prolonge leur longévité et rend les écrevisses fraîches plus facilement disponibles toute l'année—un avantage pour les connaisseurs d'écrevisses et les restaurants qui les accueillent. Alors qu'un plat d'écrevisses servi hors-saison était jusque récemment une indication sûre d'écrevisses importées de Chine, ce n'est plus le cas. Le trempage permet un approvisionnement constant en produit frais et local.

Ce ne serait pas le printemps en Louisiane sans la possibilité de manger des écrevisses parmi au moins quelques amis. Nous trouverons en quelque sorte un moyen de profiter en toute sécurité de ce qui est devenu une partie aussi importante de notre culture que le Mardi Gras, les Saints et notre héritage francophone. Il y aura toujours des bouillis d'écrevisses et il y aura toujours des gens qui se rassemblent pour un amour partagé de ces « punaises de boue ». On va s’adapter mais Covid ne peut pas annuler la saison des écrevisses.

Photos par Kathy Bradshaw

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Les gens de la rivière

La préparation du gombo filé de l’arbre sassafras est une ancienne tradition créole en Louisiane provenant des amérindiens chattaux.

La préparation du gombo filé de l’arbre sassafras est une ancienne tradition créole en Louisiane provenant des amérindiens chattaux.

John Oswald Colson, appelé Oz, est un créole de la rivière qui est après récolter des feuilles de l’arbre sassafras (Photo furnis par Dustin Fuqua).

Jonathan Olivier, Correspondant Senior - Arnaudville, dans le terrain au Natchitoches 

Les créoles de la Rivière aux Cannes, isolés entre des collines du forêt Kisatchie à l’ouest et la Rivière Rouge à l’est, gardaient leur culture avec des traditions qui remontent à la période coloniale. Ils sont un mélange d’amérindiens, d’esclaves, de gens de couleur libres, et d’européens.

Entourés par des anglophones américains, ils parlaient le français ou le kouri-vini en raison de leurs proximités de la ville de Natchitoches. La ville a été fondée par des explorateurs français en 1714 comme le premier village permanent en Louisiane.

"Il y a un tas de la langue qui a disparu, mais les traditions culturelles endurent," a déclaré Dustin Fuqua, anthropologue du Parc National Historique Créole de la Rivière aux Cannes.

Une des affaires qui reste est la fabrication de gombo filé composé de feuilles de l’arbre sassafras. Cela est une tradition ancienne qui a été commencé par des amérindiens chattaux. Lorsque du sassafras est moulu en poudre, il peut épaissir une soupe. Pour eux-autres à la rivière, du filé était la base de gombo, pas de roux ou de févi.

Des feuilles de l’arbre sassafras. (Photo furnis par Dustin Fuqua).

"Aujourd’hui, quand tu fais un gombo, t’as besoin de farine, d’huile, et après ça tu commences," Fuqua a déclaré. "À l’époque, dans le passé, il n’y avait aucuns ingrédients comme ça. Il faudrait utiliser un peu de graisse des cochons, si tu en avais, ou de graisse des ours. Peut-être il n’y avait pas de févis disponible pour le monde à la frontière, donc ils en ont utilisé le filé."

Faire le filé a été une tradition honorée de tout temps. Fuqua a déclaré que la communauté de la rivière était très connue à cause de son filé. Présentement, cependant, en raison de la surexploitation et du filé commercial, il est difficile de trouver quelqu’un qui le produit toujours dans la région. Mais quelques années passés Fuqua avait commencé à les chercher.

Il y a 12 ans que Fuqua a rencontré John Oswald Colson, appelé Oz, qui est un créole de la rivière. Colson faisait du filé quand il était jeune, mais asteur des arbres sassafras sont rares de trouver proche de chez lui. L’homme de 85 ans voulait continuer la tradition anicienne de fabriquer du filé avec ses mains dans la manière qui honore la tradition, comme c’était dans le passé.

"Oz m’est venu et il m’a dit qu’il voulait continuer cette tradition, mais il était plus âgé et il ne connaissait pas comment la faire," Fuqua a déclaré.

Fuqua a contacté des officiels du Forêt Nationale de Kisatchie pour demander l’accès au fourrage pour le sassafras. Après un feu vert, Fuqua et Colson ont commencé leur quête. Ils chercheraient à travers le bois plein de pins rouges bien que le sassafras.

On peut trouver les arbres sassafras dans le Forêt Nationale de Kisatchie. (Photo furnis par Dustin Fuqua).

Tout le printemps, le duo récoltait des feuilles de sassafras pour les transformer en poudre. C’est un processus qui prend quelques semaines pour sécher les feuilles, les piler, les tamiser et les mettre en bouteille. La qualité, Fuqua a déclaré, est superbe que le filé du magasin.

"Le processus commercial produit un filé vert pâle sans beaucoup de saveur parce qu’il y a des bâtons en dedans," Fuqua a déclaré. "Notre filé a une odeur incroyable et est vert vif."

Depuis ce moment, ils ramassent quelques sacs de sassafras chaque année pour vendre autour l’État. Mais en continuant cette tradition, c’est plus que de gagner de l’argent. C’est une manière à perpétuer une partie de la culture de la Rivière aux Cannes qui s’effacera si personne ne fait quelque chose.

Mais Fuqua a dit qu’il a de l’espoir que faire du filé fera toujours partie de la culture de la Louisiane, tout comme une boucherie, le Mardi Gras, ou la musique Cajun et Zydeco.

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Les résidents de la ville de Delcambre doivent s’évacuer, l’ouragan Delta touchera terre vendredi

C’est le deuxième ouragan qui frappe la région du sud-ouest pendant cette saison cyclonique.

C’est le deuxième ouragan qui frappe la région du sud-ouest pendant cette saison cyclonique.

L’ouragan Delta frappera la côte de la Louisiane en tant que tempête de catégorie 2 ou 3 près de la Paroisse de Cameron. Certaines parties de la côte qui se remettent encore des dommages subis par l’ouragan Laura sont ciblées une deuxième fois.

La ville entière de Delcambre fait l’objet d’un ordre d’évacuation obligatoire alors que l’ouragan Delta s’approche de la côte de la Louisiane. Il touchera terre en Louisiane comme un ouragan de catégorie 2 ou 3 à la fin de vendredi, ce qui aura une incidence sur certaines régions dévastées par l’ouragan Laura à la fin d’août.

“Les résidents qui souhaitent évacuer devraient commencer ce processus immédiatement," a déclaré la mairesse de Delcambre Pam Blakely, dans un communiqué de presse. "Les résidents qui choisissent de rester peuvent se retrouver sans électricité et incapables de quitter la région en raison d’inondations et de débris d’orage."

Les personnes évacuées ont jusqu’à 15h le jeudi 8 octobre pour quitter la région et aucun abri d’orage ne sera disponible dans la Paroisse de l’Ibérie. Des évacuations obligatoires sont également en place dans d’autres secteurs de la Paroisse de l’Ibérie, ainsi que dans les paroisses Allen, Cameron, Calcasieu, Vermilion, Sainte-Marie et Jefferson Davis.

Un relevé aérien de Delta jeudi matin a montré des signes qu’il s’est renforcé, selon le Centre National des Ouragans (CND). Mais pour l’instant, les météorologues ne savent pas exactement jusqu’à quel point que Delta pourrait s’intensifier—il se déplacera sur des eaux légèrement plus froides dans le nord du Golfe du Mexique jeudi soir et vendredi matin, et la tempête pourrait rencontrer un cisaillement du vent, facteurs qui pourraient l’affaiblir.

Pourtant, les autorités s’attendent à un fort ouragan avec des vents soutenus qui pourraient atteindre 130 milles par heure, ainsi que de fortes précipitations et une onde de tempête dévastatrice.

Le Gouverneur John Bel Edwards a demandé une déclaration d’urgence fédérale pour l’ouragan Delta, que l’administration de Trump a approuvée, à partir de vendredi. Le gouverneur a souligné que les Louisianais qui ressentent la fatigue d’un ouragan devraient rester vigilants et prendre les précautions nécessaires pour se préparer à l’arrivé de Delta.

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Des communautés se reconstruisent après Laura

Des parties du sud-ouest de la Louisiane seront sans électricité pendant des semaines, alors que les équipes de nettoyage et les familles essaient de surmonter ce moment difficile.

Des parties du sud-ouest de la Louisiane seront sans électricité pendant des semaines, alors que les équipes de nettoyage et les familles essaient de surmonter ce moment difficile.

Will McGrew, PDG & Rédacteur en Chef, Télé-Louisiane

Lorsque l’Ouragan Laura a fait son dernier virage en se dirigeant directement vers la Paroisse Cameron, Linsday Smythe a commencé à se préoccuper de la région ayoù elle a grandi – ses parents et de nombreux amis y restaient toujours et ils pourraient se trouver sur la trajectoire directe d’une tempête mortelle.

"Je n’ai pas vraiment commencé à m’inquiéter jusqu’à ce qu’il commence à reprendre des forces, puis les flashbacks et les tristes souvenirs de l’Ouragan Rita ont commencé à s’installer," Smythe a déclaré, qui vit asteur à Sunset, dans la Paroisse St. Landry.

Après avoir traversé la tempête à la maison le 26 août, le lendemain, elle a commencé à se rendre à la maison de sa mère à Big Lake, près d’une demi-heure au sud du Lac Charles, pour évaluer les dommages. La colère de la tempête est devenue plus visible en continuant vers l’ouest, avec des arbres et des poteaux de ligne électrique encombrant les rues, rendant un tas d’entre eux presque impassibles.

Des toits ont été arrachés des bâtiments. Des maisons ont été rasées. Des arbres brisés ont été arrachés de la terre.

Quand Smythe arriva enfin chez sa mère, la maison était à peine visible de la rue, car des arbres jonchaient la pelouse. Certaines ont été cassées tandis que des cure-dents et d’autres ont été complètement déracinés de la terre. Les arbres, étonnamment, ont épargné la maison, et elle n’a subi que des dommages minimes.

"Quand on est arrivé chez ma mère, on a vu le terrain et on ne connaissait pas quoi faire," elle a déclaré. "C’était juste comme trente minutes, où est-ce qu’on doit commencer?"

Des expériences comme celle de Smythe sont répandues dans les paroisses de Cameron et de Calcasieu, la plus durement frappée par Laura, qui a subi le poids d’un puissant ouragan de catégorie 4 avec des vents soutenus de 150 mph et une onde de tempête de 15 pieds. Laura a été l’une des tempêtes les plus violentes de l’histoire des États-Unis.

Et les dégâts s’étendent vers le nord dans l’État aussi. Laura était encore un ouragan de catégorie 1 à l’approche de Shreveport, laissant un sillage de dégâts qui prendra de nombreux mois à nettoyer. Le Gouverneur John Bel Edwards a déclaré dans son bulletin de presse de jeudi que certains endroits ne récupéreront pas l’électricité pendant des semaines, et actuellement il y a plus de 200,000 clients sans électricité dans l’État.

"Nous-autres a manifestement un très, très long chemin à parcourir," Edwards a déclaré. "Ce sera un marathon, pas un sprint."

Smythe et sa famille n’ont pas encore arrêté de nettoyer. Le sud-ouest de la Louisiane fera probablement la même chose — du Lac Charles au Créole, de Plage-d'Houx à Grand Chénier — pendant longtemps. Mais Smythe a déclaré, malgré les difficultés et le chagrin actuels, abandonner n’est pas une option.

“L’ambiance est vraiment comme on va persévérer," elle a déclaré. "C’est difficile pour eux, mais c’est vraiment pas un question de continuation dans cette région."

Même si la vie revient à la normale, les résidents côtiers de la Louisiane doivent constamment vivre avec la peur de la prochaine grande tempête balayant tout ce qui leur est cher. C’est devenu un mode de vie, à la fois ancré dans l’esprit des gens et visible dans les maisons surélevées qui parsèment la côte.

"Quand on est arrivé chez ma mère, on a vu le terrain et on ne connaissait pas quoi faire," Smythe a déclaré. "C’était juste comme trente minutes, où est-ce qu’on doit commencer?"

Dans la Paroisse de Vermillion, beaucoup ont été épargnés des pertes de leurs camarades plus à l’ouest en raison de Laura. Mais les blessures de l’Ouragan Rita restent fraîches, et l’idée de tout perdre était dans l’esprit de Gracie Babineaux alors qu’elle et sa famille se préparaient à la tempête.

"Lorsque nous vivions à Forked Island, nous-autres a été inondés," Babineaux, qui vit asteur à Île de la Vache à 24 milles de la côte, a déclaré. "Pour Rita, nous sommes partis et nous-autres n’a pas pu revenir pendant une semaine. Nous avions de l’eau et de la boue dans la maison. Nous-autres a pratiquement tout perdu."

Babineaux est restée avec sa famille, dans une maison surélevée, capable de résister aux ondes de tempête. Heureusement, sa zone a subi des dégâts minimes, échappant au pire de la tempête.

Ce ne sont pas seulement les structures physiques le long de la côte de la Louisiane qui sont touchées par l’ouragan, mais aussi les conséquences sur les familles, les collectivités et la culture. Les inondations ont poussé les gens de la côte à la recherche de terres plus élevées pendant des décennies, laissant derrière eux des collectivités autrefois remplies de trappeurs, de pêcheurs ou d’agriculteurs francophones.

On ignore comment Laura pourrait remodeler le sud-ouest de la Louisiane. Mais, s’il y a quelque chose que Babineaux a appris de son expérience avec Rita, c’est que les gens vont se réunir et reconstruire — comme ils l’ont toujours fait, plus fort qu’avant.

“L’une des grandes choses au sujet des Louisianais est que nous-autres est résilients et habitués à devoir prendre soin de nous-mêmes, sans attendre que d’autres personnes viennent nous aider," elle a déclaré.

(Photos par Sammy Nekole)

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Les Louisianais se mobilisent pour sauver des vies et reconstruire après Laura

L’ouragan de catégorie 4 a fait des dommages extrêmes, concentrées dans les alentours du Lac Charles.

L’ouragan de catégorie 4 a fait des dommages extrêmes, concentrées dans les alentours du Lac Charles.

Le casino Isle of Capris, l'antenne de KPLC TV, le feu chimique à Westlake et d'autres dommages (Austin Treadway)

Will McGrew, PDG & Rédacteur en Chef, Télé-Louisiane

Les Louisianais se sont levés aujourd’hui pour voir des images effrayantes de l’impact de l’ouragan Laura mais avec le soulagement que la majorité du côte a été épargnée hors des paroisses ciblées férocement par la tempête, notamment Cameron, Calcasieu et Vermillion. Toujours le plus grand ouragan qui a jamais frappé la Louisiane et responsable de la dévastation vaste dans la région du sud-ouest, Laura n’a pas produit une onde de tempête de la taille qui était prévue, ce qui a réduit l’ampleur de la dévastation.

“C’est clair que nous-autres n’a pas souffert les dommages catastrophiques qui étaient probables d’après nous-autres selon les prévisions scientifiques d’hier au soir,” a déclaré le Gouverneur de l’Etat John Bel Edwards. “Nous-autres ne connaît pas la raison mais on est reconnaissant que l’on ait pas eu une plus grande onde de tempête.”

L’ouragan Laura est arrivé sur la terre louisianaise vers 1 a.m. de la matinée jeudi en tant qu’ouragan de catégorie 4 avec des vents de 150 miles par heure. La tempête a suivi une route un tas à l’est de la trajectoire prévue, ce qui a diminué la sévérité de l’inondation dans la paroisse de Calcasieu d’après le Gouverneur qui a toujours souligné les dommages considérables et vastes que Laura a infligées sans son chemin.

Au Lac Charles, le centre de la population de la paroisse Calcasieu, la majorité des bâtiments urbains ont été partiellement abîmés ou entièrement détruits. Par ailleurs, des grandes parties de la paroisse Cameron au sud étaient toujours en dessus de l’eau pendant la journée du jeudi. La paroisse de Vermillion a été également frappée très durement. En ce moment, on compte 16 morts à cause de l'ouragan .

Même après le passage de l’ouragan, Lac Charles et ses alentours sont toujours dans un climat d’incertitude, due a un feu chimique en cours dans une usine de chlorine à Westlake, une banlieue de la ville. Le Gouverneur a rassuré que les autorités sont après résoudre le problème mais il a toujours décrété que les résidents dans cette communauté devraient rester dedans leurs maisons avec les portes, les fenêtres et l'air froide fermées avant une annonce officielle des autorités.

Dans les autres paroisses du Sud de l’Etat (sauf la zone métropolitaine de la Nouvelle-Orléans qui n’a pas vécu des conditions cycloniques), l’impact était majoritairement limité aux dommages mineures causées par le vent, les coupures de l’électricité et l’inondation intermittente. De toute façon, la montée des eaux a inquiété beaucoup de citoyens louisianais en montrant la fragilité de plusieurs communautés dans l’Etat.

C’est le cas notamment de Rachel Doherty, résidente de la Paroisse de Lafayette au ras du Pont des Mouton sur le bayou qui pensait avant l’ouragan qu’elle n’aurait pas de problème.

“Personne n’est parti [parmi nos voisins], même le monde au bord du bayou comme nous-autres,”Doherty a déclaré. “On nous avait dit qu’…il n’y a jamais eu d’inondation dans cette maison depuis sa construction dans les années 1970.”

Mais les conditions ont changé et la situation avec Laura était tout le contraire selon Doherty.

“On ne s’attendait pas à ce que le bayou monte jusqu’au dernier pas de l’escalier de notre galerie. Notre cours d’en arrière, c’est le bayou asteur,” a-t-elle déclaré. "On croit que le Bayou St. Clair est monté 15 pieds – à peu près ce que l’on a prévu pour l’onde de tempête.”

Malgré la douleur des milliers de Louisianais dont les maisons ou les commerces ont étés endommagés ou perdus, beaucoup de citoyens ont exprimé un sentiment d’avoir esquivé une balle et d’être capable de dépasser ce défi ensemble.

“Je suis soulagée,” a déclaré Christian Mitchell, résidente des alentours de Westlake mais actuellement évacuée en Californie. Dans le cone d’impact de l’ouragan, sa maison est encore debout malgré la destruction notable dans son quartier.

“L’ouragan a arraché le toit de la maison de mon voisin et j’ai perdu des bardeaux… De toute façon, je suis optimiste pour la reconstruction,” Mitchell a déclaré. “J’attends que les leaders et la communauté prennent charge de ça.”

Le Gouverneur a indiqué que les autorités sont d’abord focalisées sur la provision des abris individualisés aux Louisianais qui en ont besoin, le rétablissement des services de l’eau et l’électricité et les missions de recherche et de sauvetage. D’après, elles évalueront le coût des dommages et avanceront dans les démarches pour trouver des fonds nécessaires, notamment du fédéral, afin de reconstruire les communautés affectées.

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Une onde de tempête catastrophique est imminente dans les paroisses du sud-ouest de la Louisiane

Lors d’une conférence de presse, le Gouverneur John Bel Edwards a imploré les résidents d’évacuer immédiatement Calcasieu, Cameron et d’autres paroisses du sud-ouest ayoù on attend une onde de tempête de 20 pieds et des vents violents dévastateurs.

Lors d’une conférence de presse, le Gouverneur John Bel Edwards a imploré les résidents d’évacuer immédiatement Calcasieu, Cameron et d’autres paroisses du sud-ouest ayoù on attend une onde de tempête de 20 pieds et des vents violents dévastateurs.

L'ouragan Laura touchera terre à bonne heure jeudi et apporte des vents et des ondes de tempête catastrophiques au sud-ouest de la Louisiane. (Photo par NOAA.)

Plusieurs paroisses du sud-ouest de la Louisiane pourraient être inondées sous une onde de tempête de 20 pieds, décrites comme non habitable, poussant plus loin à l’intérieur de l’Etat jusqu’à l’autoroute 10. Cette onde sera accompagnée de vents violents jusqu’à 170 mph, alors que l’ouragan Laura touche terre tard entre mercredi soir et la matinee de jeudi, le Gouverneur John Bel Edwards a déclaré lors d’une conférence de presse mercredi.

"Notre État n’a pas connu une telle onde de tempête depuis de nombreuses décennies," Edwards a déclaré.

Bien que certaines évacuations locales obligatoires soient en place, Edwards a réitéré que les résidents côtiers devraient fuir dans les prochaines heures alors qu’ils sont encore en mesure de le faire. "À un moment donné, en milieu d’après-midi, personne ne sera en sécurité sur la route," il a déclaré.

Les bandes tropicales apportent déjà du mouiller et du vent, avec quelques inondations localisées, au sud-ouest de la Louisiane. En particulier, lorsque Laura touchera terre, les paroisses les plus affectées seront Cameron et Calcasieu près du centre de la tempête, mais l’ouragan va causer des dommages sévères dans les paroisses de Jefferson Davis, Vermillion, Acadia et Iberia aussi.

Ben Schott, un météorologue du bureau du Service Météorologique National a la Nouvelle-Orléans, a déclaré que Laura devrait être une tempête de catégorie 4, avec des vents soutenus de 145 miles par heure. Il a averti qu’avec le rythme rapide de la tempête et la taille importante de celle-ci, il pourrait y avoir des vents forts à 60 miles à l’intérieur des terres et à 30 miles du centre de la tempête.

"Un tas de structures vont être mises à niveau. Des arbres et de grandes étendues géographiques vont être abattus," Schott a déclaré. "Il va y avoir des quartiers…vous pourriez passer devant eux aujourd’hui et les conduire dans quelques jours sans vous rendre compte que vous êtes dans la même place."

Jusqu’au nord d’Alexandrie et à l’est de Bâton-Rouge, les résidents ressentiront les effets de Laura, notamment les vents violents, la pluie et le risque de tornades.

Le Ministère des Transports et du Développement de la Louisiane dispose d’autobus pour évacuer les résidents côtiers qui n’ont pas leurs propres moyens de transport jusqu’à ce que des vents violents les forcent à s’arrêter cet après-midi. Edwards a déclaré que toute la Garde Nationale de l’État a été activée et elle est prête pour les opérations de recherche et sauvetage.

Pour des informations sur les évacuations, Edwards a encouragé des citoyens de contacter le Bureau de la Protection Civile ou de texter "LA shelter" au 898211.

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Deux systèmes tropicaux attendus en Louisiane

La tempête tropicale Marco s'est affaiblie tandis que Laura devrait atteindre la force d'un ouragan.

La tempête tropicale Marco s'est affaiblie tandis que Laura devrait atteindre la force d'un ouragan.

Deux systèmes tropicaux dans le Golfe du Mexique proches de la Louisiane. (Photo par NOAA/NESDIS/STAR GOES-East)

Dans un moment exceptionnel, deux systèmes tropicaux se trouvent asteur dans le Golfe du Mexique et tous les deux devraient percuter la côte de la Louisiane cette semaine à quelques jours d'intervalle.

Marco arrivera à terre lundi soir, puis il poursuivra un chemin vers l'ouest à travers la côte, selon le Centre National des Ouragans (CND). La tempête s'est considérablement affaiblie dans les dernières heures et dès ce matin, elle a des vents de 50 miles par heure. Par contre, Laura devrait se renforcer dans les prochains jours, se transformant en ouragan de catégorie 2. Elle atteindra la partie sud-ouest de la Louisiane sur le tard mercredi ou à bonne heure jeudi matin, selon les prévisions du CND.

Le Gouverneur de l’État John Bel Edwards a décrété l'état d'urgence en vendredi, exhortant les citoyens de la Louisiane à se préparer.

"Restez informés, préparez-vous, comptez sur vos amis, votre famille et on va surmonter ça-là," Edwards a déclaré dans une conférence de presse. "Nous nous dirigeons vers le plus difficile moment de la saison des ouragans, c'est donc la période clé de l'année."

Même si Marco s'est affaibli, on peut encore s'attendre à des vents forts et à un tas de mouillasse. Selon le CND, la partie la plus forte de la tempête sera au nord-est de son centre. Lorsque Laura touchera terre, on s'attend à ce que la tempête ait des vents de plus de 100 miles par heure.

Sur l'échelle de vent d’ouragan Saffir-Simpson, les catégories de vent sont les suivantes:

Tempête tropicale: de 39 à 73 mph

Ouragan de catégorie 1: 74 à 95 mph

Ouragan de catégorie 2: 96 à 110 mph

Ouragan de catégorie 3 (ouragan majeur): 111 à 129 mph

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