Le conseil d'administration de l’organisation à but non lucratif a acheté l'hôpital à Arnaudville, ce qui est des années 1960, en 2019. Après des problèmes de financement et de rénovation, il vendra le bâtiment.
Par Jonathan Olivier
Le conseil d'administration de Saint-Luc, un centre d’immersion linguistique et culturelle basé à Arnaudville, a annoncé le 17 septembre la fin du projet et la vente du bâtiment.
Saint-Luc, une organisation à but non lucratif, a acheté le bâtiment de l'hôpital général St. Luke à Arnaudville en novembre 2019 dans l'espoir de le rénover pour accueillir des cours d'immersion française. Après avoir obtenu le bâtiment, qui a été construit en 1967 et est resté inoccupé depuis 1990, les responsables de Saint-Luc ont collecté des fonds et remplacé le toit, et ont commencé à nettoyer l'intérieur du bâtiment. Au fil des ans, Mavis Arnaud Frugé, fondatrice du projet, a fait appel à des bénévoles pour organiser des ateliers et des cours.
Malgré des progrès, il est devenu de plus en plus évident que les coûts d'investissement importants pour mettre le bâtiment aux normes seraient insurmontables pour la petite organisation communautaire. Le conseil d'administration va faire évaluer le bâtiment et, après la vente, il remboursera les investisseurs.
Frugé, l’ancienne présidente du conseil d'administration de Saint-Luc, a travaillé sans relâche pour donner vie au projet dans sa petite ville natale. Son idée de créer le programme Saint-Luc a commencé par une session d'immersion française de cinq jours en 2005, organisée au NUNU Art and Culture Collective à Arnaudville par Amanda LaFleur, ancienne professeure de français à l'université d'État de Louisiane. Avec LaFleur, Frugé a aidé à coordonner des sorties immersives avec les francophones d’Arnaudville, des activités comme la pêche à l'écrevisse ou le kayak. Le programme a été appelé Sur Les Deux Bayous, en hommage à Arnaudville qui se trouve au confluent des bayous têche et fuselier.
« J'ai rencontré du vaillant monde à travers les années avec ce projet, a déclaré Frugé. Avec notre programme pilote, on avait beaucoup d’étudiants et d’écoles qui sont venus apprendre le français et découvrir notre culture. »
En 2008, Frugé et le fondateur de NUNU, George Marks, avaient élaboré un plan pour acheter le bâtiment vacant de l'hôpital et le transformer en un programme d'immersion française, le premier du genre dans le pays, en s'appuyant sur ce qu'ils avaient déjà établi et en s'inspirant de la structure du programme de l'Université Sainte-Anne en Nouvelle-Écosse.
LaFleur, qui a récemment occupé le poste de présidente du conseil d'administration de Saint-Luc, a déclaré que le projet Saint-Luc n'a jamais été un bâtiment, mais plutôt une communauté avec Frugé en son centre.
« Ceux qui ont participé aux activités organisées par Mavis et son armée de bénévoles— les tables françaises, les programmes d’immersion, les ateliers, les cours de langue et d’artisanat, des rencontres interculturelles, des soirées de cartes et des soirées de poésie—constituent une communauté dévouée à cette cause. Mavis, avec son enthousiasme et sa générosité, nous a invités tous à voir d’une nouvelle perspective le bijou qui est la Louisiane française. Et on constate définitivement par le grand nombre de monde qui revient encore et encore vers Arnaudville que ce projet réussit. »