L’État poursuit la FEMA sur la hausse des coûts de l’assurance contre les inondations

Les dirigeants louisianais affirment que les modifications récentes vont multiplier  les primes d’assurance sans tenir compte des systèmes de protection comme le Morganza-au-Golfe.

Les taux d'assurance grimpent en Louisiane, alors que les anciennes suggestions, comme la surélévation des maisons, ne suffisent plus pour bénéficier d'une couverture abordable. Will McGrew/Télé-Louisiane

Par Baley Champagne

La Louisiane a poursuivi la FEMA le 1 juin en réponse au nouveau système qu’elle utilise pour calculer les primes d’assurance contre les inondations. La poursuite comprend 43 paroisses, neuf États, des administrations locales et des districts de levées.

Les dirigeants locaux soulignent que la National Flood Insurance Policy (NFIP) Risk Rating 2.0 de la FEMA, qui a été dévoilée il y a deux ans pour rendre les primes plus équitables, contribuera en fait à augmenter les prix pour de nombreux Louisianais. Dans certains cas, ces primes seront multipliées par dix, tout en forçant les résidents à abandonner complètement la couverture. Le procureur général de la Louisiane, Jeff Landry, qui a dévoilé la poursuite, a qualifié cette politique fédérale comme « catastrophe naturelle ». « Nous croyons qu’il y a des lacunes juridiques dans ces mauvaises décisions, et nous avons l’intention de tenir ces bureaucrates responsables », a déclaré Landry dans un communiqué.

Windell Curole a déclaré que les primes d’assurance augmenteront considérablement dans les paroisses de Terrebonne et de Lafourche, où le système de protection contre les ouragans Morganza au Golfe, qui comprend des écluses, des levées et des vannes s’étendant sur 98 milles, protègera 150 000 gens. Curole, qui est le secrétaire exécutif du District de levées du sud de Lafourche (DLSL), a déclaré que sa prime NFIP pour sa maison dans la paroisse de Lafourche est en bas de 500 $. Sous la Risk Rating 2.0, il a dit qu’elle augmentera à 7 000 $ par année.

La méthode de la NFIP a déjà suivi les pratiques générales en matière d’assurance en évaluant un endroit en fonction de sa zone inondable et sur une carte appelé le Flood Insurance Rate Map (FIRM), du type d’occupation et le Base Flood Evaluation (BFE). John Grégoire du Grand Caillou, qui est un client de State Farm depuis près de deux décennies, a déclaré qu’il paie moins de 300 $ pour une assurance contre les inondations pour sa maison. « La compagnie d’assurance nous a dit d’aller trois pieds plus haut avec notre maison, et on a fait six pieds plus haut », il a noté.

Deux maisons surélevées dans le sud de la Louisiane, qui ont survécu à l'ouragan Ida en 2021. Will McGrew/Télé-Louisiane

Ricky Alstos, directeur de la succursale de Riviere Insurance Agency à Thibodaux, a dit que des suggestions comme celle-ci, avant la Risk Rating 2.0, permettaient aux gens d’économiser des centaines de piastres, mais plus asteur. Il a déclaré que la formule de Risk Rating 2.0 tient compte de la proximité du golfe et de la taille de la maison. Asteur, la politique aussi prend en  compte le risque d’inondation individuel et le coût de reconstruction, selon les rapports du Congressional Research Service Reports. « Ça me passionne beaucoup, mais si les Louisianais veulent que les compagnies d’assurance soient ici, ils doivent être parés à payer, et pas comme avant, a-t-il dit. Les compagnies d’assurance distribuaient de l’argent au lieu de se préparer aux risques d’inondation. »

Le représentant Timothy Kerner, Sr., R-Jefferson, qui a soutenu HCR 58, qui demande au procureur général de la Louisiane de demander une réparation juridique contre la FEMA, a noté qu’en 2022 il était l’auteur de HCR 84, qui a recommandé au Congrès d’examiner et de réformer le nouveau NFIP. « La Risk Rating 2.0 a fait mal à tant de monde en raison de l’augmentation des primes, il a déclaré. La FEMA a pas été transparente avec la méthodologie, et de ce qu’on sait, ça fait pas de sens. » Kerner a ajouté que la FEMA évalue les maisons dans le sud de la Louisiane en fonction de la distance par rapport à un plan d’eau, mais qu’elle doit plutôt tenir compte que beaucoup de maisons sont protégées par un mur d’inondation de 16 pieds, et de nombreuses maisons sont aussi surélevées de 12 pieds au-dessus du niveau de la mer.

Kerner a ajouté : « La poursuite est parce que la FEMA tient compte des ondes de tempête, des précipitations, de la distance par rapport à l’eau et des coûts de reconstruction. Tout en excluant les facteurs qui devraient être pris en considération, comme des codes du bâtiment plus stricts, la protection des levées et l’élévation des maisons. »

Dans la paroisse de Lafourche, Curole, qui supervise les projets de son district de levées depuis plus de quarante ans, a déclaré que ces systèmes de protection contre les inondations et de drainage ne sont pas sujets aux inondations régulières. « D’habitude, on a ici à peu près 60 pouces de pluie, d’eau de marée et d’eau des ouragans, chaque année, même que nous-autres, on est près de le Intercoastal Canal, du Bayou Lafourche et du Golfe du Mexique. »

Le système historiquement solide de Basse-Lafourche n’a pas dépassé les attentes du Risk Rating 2.0, même après avoir protégé toutes les résidences et les entreprises du district de Curole pendant l’ouragan Ida. « Ça c’est une réduction de 100 pour cent des inondations par rapport à les ondes de tempête entre 1985 et 2021, Curole a déclaré. C’est pas bon, le manque de transparence de FEMA, pour le district de South Lafourche. Ça fait ça difficile pour travailler avec la FEMA et d’autres organismes fédéraux, parce que son Risk Rating 2.0 nous fait mal. Ça fait mal les affaires qu’ils ont fait dans notre district. »

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